Partons sur le Rhône à Laveyron - 15 janvier 2015

Données du document
Rédaction
15/01/2015
Mise à jour
15/01/2015

Les Jeudis se poursuivent avec un nouveau volet, qui porte sur des exemples d’actions d’amélioration de la continuité latérale sur les voies navigables, cours d’eau et canaux français. Cette semaine, découvrons la mise en place de protections de berges en génie végétal sur le Rhône à Laveyron...

Éléments détaillés du retour d'expérience
Contexte

Les Jeudis se poursuivent avec à présent un nouveau volet, qui porte sur des exemples d’actions d’amélioration de la continuité latérale sur les voies navigables, cours d’eau et canaux français. Chaque quinzaine, vous pourrez découvrir une sélection d’opérations récentes entreprises par une diversité de maitres d’ouvrages. Ces exemples ont été réunis par l’Onema, Voies navigables de France, Compagnie national du Rhône et les agences de l’eau dans un recueil d’expérience sur l’hydromorphologie.

Mise en place de protections de berges en génie végétal sur le Rhône à Laveyron (Drôme)

Au fil des siècles, le Rhône a été totalement aménagé avec de nombreux travaux hydrauliques de rectification, d’endiguement et de construction d’ouvrages transversaux, destinés à développer notamment la navigation et la production hydroélectrique. Ceci a entrainé une réduction des zones de transition entre les milieux aquatiques et terrestres constituées par la ripisylve, ainsi que la diminution des échanges latéraux et une fragmentation des habitats pour les espèces présentes.

Au niveau de la commune de Laveyron, les berges qui sont peu végétalisées et enrochées au niveau d’infrastructures subissent des encoches d’érosion dues aux passages des bateaux de grand gabarit. Face à ce phénomène d’érosion observé sur un linéaire discontinu d’environ 900 mètres, et présentant un risque pour les infrastructures présentes, et, pour recréer les habitats rivulaires et reconstituer le corridor notamment vis-à-vis du castor, la compagnie nationale du Rhône a décidé d’intervenir et de cibler ses actions uniquement sur les secteurs à enjeux sécuritaires. Les travaux ont consistés essentiellement à stabiliser les berges en techniques végétales sur 200 mètres et à planter des saules sans protection de berges sur 650 mètres.

Quatre ans après les travaux, aucune nouvelle encoche d’érosion n’a été constatée, la ripisylve a regagné en diversité. Cette opération a permis aussi l’intégration paysagère des aménagements pour la navigation dans un circuit touristique. La CNR a pu s’inspirer de cette opération pour réaliser d’autres travaux sur un autre secteur.


Érosion des berges et absence de ripisylve diversifiée - mars 2008. Mise en place de protections de berges en génie végétal sur les berges - printemps 2009 (photos : William Brasier - Compagnie nationale du Rhône)