Gérer durablement les stocks de populations migratrices

Les différentes pressions exercées sur les populations de poissons amphihalins ont conduit à leur déclin progressif et certaines des espèces les plus emblématiques figurent sur la liste rouge des espèces menacées en France et dans le monde. Pour définir les mesures de gestion et préservation à réaliser, un diagnostic sur l'état des populations de migrateurs doit être mené , et sur les pressions s'exerçant sur elles. Plusieurs mesures de gestion ont été mises en place pour leur sauvegarde et elles se déclinent à trois échelles : internationale, nationale et locale.

 

Gestion internationale


Outre les obligations liées au règlement européen R(CE)1100/2007 visant à reconstituer le stock d’anguilles européennes, l’Etat français s’est engagé, via de nombreuses conventions, dans la protection et la gestion des espèces amphihalines à l’échelle internationale. La France participe également au programme européen « Life + Aloses ».  

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Gestion nationale et StraNaPoMi

L’anguille européenne, le saumon atlantique et l’esturgeon européen disposent de leur propre plan national de gestion. Cet effort de gestion des espèces amphihalines à l’échelle nationale a été renforcé en 2010 par l’adoption de la Stratégie nationale de gestion pour les poissons migrateurs – StraNaPoMi - qui vise à assurer une cohérence des politiques susceptibles d’avoir un impact sur la gestion des poissons migrateurs en fédérant l’ensemble des acteurs concernés. Cette stratégie, pérenne, a vocation à promouvoir et à rendre visibles les actions engagées sur le sujet à différents niveaux.  

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Gestion locale

La gestion des poissons migrateurs à l’échelle des grands bassins fluviaux est assurée localement par les Comités de gestion des poissons migrateurs (CoGePoMi) regroupant l’ensemble des acteurs concernés. Ils mettent en place des Plans de gestion des poissons migrateurs (PlaGePoMi) - qui fixent pour 5 ans les mesures utiles à la reproduction, au développement, à la conservation et à la circulation des espèces, les plans de soutien d’effectifs ainsi que les conditions d’exercice de la pêche dans leurs bassins respectifs. Ces plans intègrent, entre autres, les déclinaisons locales des plans nationaux de gestion de l’anguille et du saumon en tenant compte des caractéristiques du territoire et des moyens humains et techniques disponibles.

Des mesures de protection sont également traduites dans les Schémas directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) à l’échelle des bassins et dans les documents d’objectifs des sites Natura 2000 concernés par une ou plusieurs de ces espèces. Les SDAGE devant être révisés pour fin 2015, les nouveaux PlaGePoMi doivent être établis pour fin 2014. Cette synchronisation permettra aux nouveaux SDAGE de bénéficier des travaux menés pour l’élaboration des PlaGePoMi et de répondre à l’orientation n°13 de la STRAPOMI.

Dans les départements d’outre-mer, la quasi-totalité des espèces vivent alternativement en eau de mer et en eau douce - cycle diadrome. Elles restent cependant mal connues. Pour assurer leur préservation, il est nécessaire d’améliorer la connaissance et le suivi de ces espèces et de doter les DOM de structures de gestion adaptée.

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Réglementation générale


Directives, arrêtés, décrets… Les populations piscicoles amphihalines sont protégées, de façon directe ou indirecte, par de nombreuses mesures réglementaires.  

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