Suivre les populations migratrices et évaluer les stocks

La mise en place d’un suivi des populations piscicoles migratrices permet d’évaluer l’efficacité des mesures mises en oeuvre pour préserver, améliorer ou restaurer la libre circulation des espèces et la qualité de leurs habitats. Portant sur les conditions de migration et de reproduction, il permet également de faire progresser les connaissances sur ces espèces, d’observer l’évolution de leur population et, le cas échéant, d’identifier les causes de leur déclin.

Le suivi des captures de pêche, l’observation de l’activité de reproduction, l’estimation de l’abondance des espèces par des méthodes de pêche électrique ou encore les stations de contrôle des poissons migrateurs sont autant d’outils qui permettent d’assurer ce suivi.

L’élaboration d’un tableau de bord permettra de dresser un bilan de l’ensemble des actions menées en faveur des migrateurs et d’orienter les futures actions.

 

Suivi des captures

La déclaration des captures de pêche - pour les pêcheurs professionnels et récréatifs - permet de connaitre le lieu de prise, l’effort de pêche (ensemble des moyens de capture mis en œuvre sur un stock pendant un temps donné), la taille et l’âge des individus capturés. La capture par unité d’effort ou CPUE, correspondant au volume d’individus capturés par unité de temps ou d’engin de pêche, est une mesure indirecte de l’abondance d’une espèce ciblée qui renseigne donc sur l’état des stocks de cette espèce. Cette information contribue à assurer une gestion durable de l’activité de pêche et à évaluer l’efficacité des mesures réglementaires mises en œuvre. Cependant, la pêche ne peut être traitée indépendamment des autres pressions et il est nécessaire de tenir compte de chaque compartiment de l’écosystème pour préserver les espèces et améliorer ou restaurer la qualité de leurs habitats.

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Suivi des stocks de poissons migrateurs

L’identification des habitats de reproduction - frayères - pour les espèces se reproduisant sur le continent (estuaires et rivières) ainsi que leur taux d’occupation informe sur l’état des stocks d’une espèce donnée dans un cours d’eau en permettant de définir sa répartition géographique et d’estimer son taux de reproduction naturelle. Couplée aux données de passage aux stations de contrôle des migrateurs, outils de suivi des populations, elle permet notamment d’identifier les points de blocage à la migration.

Un suivi de l’abondance des espèces est également réalisé pour les espèces anadromes et catadromes via des méthodes de pêches électriques réalisées par les opérateurs partenaires de l’OFB qui peuvent être, entre autres, les associations migrateurs et les fédérations départementales de pêche.

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Stations de contrôle

Le réseau des stations de contrôle (STACOMI), qui sont généralement situées au niveau des dispositifs de franchissement, permet de contrôler la migration des espèces à la montaison et/ou à la dévalaison via un comptage vidéo ou un dispositif de piègeage. Ce comptage permet d’estimer les stocks de migrateurs pour un bassin versant donné et renseigne sur l’état sanitaire des populations ainsi que sur leurs flux migratoires. Il contribue également à l’évaluation de l’efficacité du dispositif de franchissement.

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Tableaux de bord migrateurs

La mise en place de tableaux de bord migrateurs permet de suivre l’évolution des espèces migratrices considérées, de définir les priorités d’intervention et d’évaluer l’efficacité des actions réalisées en leur faveur. Cet outil de gestion permet de dresser un bilan de la mise en œuvre du programme, en regard des objectifs initialement fixés, en se basant sur des indicateurs. C’est un outil d’aide à la décision qui vise à orienter les futures politiques ou actions.

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