Les zones de rejet végétalisées : repères scientifiques et recommandations pour la mise en œuvre
Présentées comme un moyen complémentaire des stations de traitement des eaux usées (Steu) pour protéger les milieux naturels vis-à-vis des polluants, les zones de rejet végétalisées (ZRV) font l'objet d'un engouement croissant depuis une quinzaine d'années, en France. Cette publication propose un état des lieux des connaissances scientifiques et techniques sur les principales fonctions qui leur sont attribuées, dont la réduction des débits sortants et l'élimination des polluants. Elle fournit aussi des recommandations consensuelles de conception et d'entretien, visant à optimiser l'efficacité des futures ZRV.
Implantées en sortie des stations de traitement des eaux usées (Steu), les zones de rejet végétalisées (ZRV) sont souvent présentées comme un moyen complémentaire de protection des milieux naturels vis-à-vis des polluants, en complément de l'abattement réalisé par les stations de traitement des eaux usées et des efforts indispensables menés, en amont, pour réduire à la source les émissions.
En 2011, l’atelier ZRV du groupe de travail Évaluation des procédés nouveaux d'assainissement des petites et moyennes collectivités (Epnac) en a recensé 560 dans 35 départements, de formes et de dimensions très variables, dont la moitié implantée en sortie de Steu de moins de 500 équivalents habitants (EH). Leur surface utile, souvent conditionnée par le foncier disponible, peut varier de 0,01 m2/EH à 50 m2/EH.
Par quels mécanismes une ZRV opère-t-elle une réduction de volume ou un lissage des débits transmis au milieu récepteur ? Dans quelle mesure réalise-t-elle un abattement sur les différentes substances polluantes (macropolluants, micropolluants, microorganismes) ? Quels sont les rôles précis de l'eau, du sol, des végétaux dans ces mécanismes ? Quels sont ses autres impacts – positifs ou négatifs – sur le milieu ?