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Effacement d’un chapelet de cinq étangs sur le ruisseau du Val des Choues (Côte-d’Or) | Retour d'expérience
Effacement d’un plan d’eau de loisirs sur la Zinsel du Sud (Bas-Rhin) | Retour d'expérience
Une approche intégrée de restauration et de préservation du bassin de la Glane | Retour d'expérience
La Glane est une rivière de 40 km s’écoulant dans le Limousin, un territoire essentiellement rural. Jusqu’en 2015, elle était ponctuée par un grand nombre d’ouvrages altérant sa continuité écologique et constituant un facteur d’aggravation des phénomènes de sécheresse et de diminution des étiages. Le syndicat d'aménagement du bassin de la Vienne (SABV) s’est employé à restaurer 12 km de la rivière à travers l’effacement et l’aménagement de plusieurs ouvrages et la restauration de 80 hectares de zones humides - des mesures cruciales dans un contexte climatique qui expose la région à de sévères épisodes de sécheresse et d’intensification des étiages. Les bénéfices de ce projet de restauration s’observent grâce à la multitude de suivis mis en œuvre, les indicateurs biologiques indiquant une nette amélioration depuis 2023, date de fin des travaux. Ce sont près de 2000 hectares de terres agricoles qui sont contractualisés dans le cadre des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), impliquant la suppression des produits phytosanitaires et la gestion des zones humides intégrée aux activités de pâturage, comme en témoigne M. Bru, un éleveur de vaches limousines. La restauration de la Glane témoigne d’un travail approfondi de concertation de la part de l’ensemble des acteurs : propriétaires, agriculteurs, riverains ; au service du rétablissement de la continuité écologique et sédimentaire, et de l’amélioration de la qualité de l’eau.
Des actions pour le rétablissement de la continuité écologique sur la Canche et ses affluents classés | Retour d'expérience
Après plus de 15 années d'interventions sur le bassin de la Canche visant principalement à restaurer la continuité écologique pour les grands migrateurs, de nombreux ouvrages ont été effacés ou ont fait l'objet de dispositifs de franchissement. Grâce à la mise en conformité de 122 ouvrages sur 221 bloquants, 163 km de continuité ont été retrouvés, permettant la restauration d'habitats et zones de frayères pour les grands salmonidés notamment. Les dispositifs de comptage piscicoles post-travaux révèlent une augmentation des populations de saumons et de truites de mer. 75 % des zones de frayères ont été rendues accessibles grâce aux travaux de restauration de la continuité écologique, et 70 % du linéaire du bassin de la Canche a été rendu accessible aux salmonidés. Ces interventions semblent également avoir eu un impact favorable sur les inondations connues à l'hiver 2023-2024 dans la Région, reconnu par les propriétaires, qui se montraient en premier lieu peu enclins aux travaux de restauration ; mais la démarche de concertation a constitué une des clés de réussite des opérations menées pour dépasser les freins liés au fort attachement des propriétaires à leurs ouvrages.
Remise à ciel ouvert de la Sonnette et effacement d’un étang à Saint-Laurent-de-Céris | Retour d'expérience
Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques | Retour d'expérience
La Touques, fleuve côtier divaguant dans un bassin composé à grande majorité de pairies et de vergers, a vu sa continuité piscicole être contrainte par de nombreux ouvrages. Depuis une quarantaine d’années, les opérations d’aménagement des ouvrages pour la libre circulation des poissons migrateurs se succèdent, avec l’ouverture et la suppression d’une soixantaine d’obstacles ainsi que l’installation d’une cinquantaine de dispositifs de franchissement piscicole. Les suivis post-travaux, que ce soit dans le cadre des stations de comptage, via les indices Indice Abondance Anguille (IAA) ou encore Indice Poisson Rivière (IPR) indiquent que les bénéfices s’observent particulièrement sur deux espèces migratrices : les truites de mer et les anguilles, dont les populations ont augmenté significativement. Les surfaces accessibles aux poissons sont en effet passées de 15% en 1982 à 86% en 2009. Les travaux de restauration de la continuité écologique ont rendu accessible aux poissons la majorité du linéaire du cours principal et des affluents ; et l’ampleur des actions entreprises font du bassin de la Touques une référence en matière de continuité écologique au sein du bassin Seine Normandie.
Restauration des fonctions écologiques de la Bièvre amont et de ses affluents en milieu urbain | Retour d'expérience
Dans un secteur urbain en frange de la métropole parisienne où le cours d'eau avait été fortement rectifié et contraint par l'urbanisation, la présence de moulins et les activités agricoles, le syndicat a mené pendant près de 20 ans un ensemble d'opérations d'effacements d'étangs et de seuils, de reméandrage, de renaturation, de retour du cours d’eau dans le talweg d’origine et de recharge granulométrique. Il a ainsi redonné au segment amont de la Bièvre sa physionomie de cours d 'eau et restauré des habitats propices au développement d’îlots de biodiversité et de zones humides, en restituant dans le même temps de meilleures capacités de réponse lors des épisodes de crue face au risque inondation avec 180 000 m3 de rétention supplémentaire obtenus grâce à la suppression des plans d’eau. Les différents suivis menés à l’issue des travaux font état d’évolutions écologiques nettes, avec l’observation d’espèces protégées d’insectes et d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, dont certaines ont fait leur retour sur le site après les travaux. Si les indicateurs de bonne santé écologique des suivis post-travaux fournissent des résultats probants à l’échelle du cours d’eau, ceux du bassin demeurent plus modestes, comme en témoigne l’analyse de la qualité physico-chimique de l’eau et de la macrofaune benthique réalisée en 2023 par le bureau d’étude Hydrosphère. Les activités agricoles, urbaines et industrielles restent en effet à concilier avec les milieux aquatiques.
Retour d’expérience suite à la suppression du plan d’eau de Pont-Calleck (56) | Retour d'expérience
Le rétablissement de la continuité écologique sur le plan d’eau de Pont-Calleck a été total. L’ouvrage mis en place est franchissable pour les différentes espèces piscicoles migratrices en danger d’extinction (notamment Anguille et Saumon atlantique), ce qui est confirmé par les suivis mis en place à l’échelle de l’emprise du site restauré ainsi que du bassin versant. Cette restauration permet la reconnexion potentielle d’un linéaire de cours d’eau d’environ 52 km à l’amont du bassin versant de l’ancien plan d’eau. Au droit de la cuvette du plan d’eau, le rétablissement d’environ 2,8 km d’écoulements libres a permis de retrouver un fonctionnement hydromorphologique plus proche des conditions naturelles. Toutefois, les caractéristiques hydromorphologiques du cours d’eau (tracé peu sinueux malgré une faible pente, berges incisées localement, habitats encore peu diversifiés, etc.) au sein de l’emprise de l’ancien plan d’eau invitent à engager une réflexion sur l’intérêt de ré-intervenir sur le linéaire impacté par les travaux hydrauliques de 1964 (exemple : reconstitution de méandres) afin d’améliorer les bénéfices environnementaux de ce projet.