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Le Plan national d’actions en faveur du Mouflon de Corse | Page éditoriale | automatique (puis ajustements manuels)

Face à la fragilité des 2 seules populations existantes, un plan national d’actions (PNA) en faveur du Mouflon de Corse a débuté en 2024 pour une période de 10 ans. En mobilisant les différents acteurs concernés en Corse et au-delà, le PNA est un outil opérationnel qui se décline en actions mises en œuvre de manière coordonnée pour la restauration de l’espèce et de son habitat. Ce document a été rédigé par l’Office français de la biodiversité (OFB), qui assure le suivi de l'espèce depuis près de 50 ans.

Pose d'un équipement GPS sur un Mouflon de Corse (OFB)

Effacement de 4 seuils sur la Tardoire | Retour d'expérience

Les travaux d’effacement de 4 seuils d’anciennes forges et moulins, menés par le SYMBA Bandiat-Tardoire en 2023 dans le parc naturel régional du Périgord Limousin en Haute Vienne, ont conduit au rétablissement de 30 km de continuité écologique et à l’amélioration de la morphologie et des fonctionnalités de la Rivière et d'un de ses affluents. Ces interventions cumulées, situées en tête de bassin d’un cours d’eau classé en liste 1 et 2, visent à rétablir des habitats aquatiques diversifiés et la qualité de l’eau en agissant sur la température et la dilution, ainsi que la circulation des sédiments. Les anguilles, lamproies de planer, truites … pourront y trouver de nouvelles zones refuges. L’abandon de certains ouvrages, ainsi que les compromis trouvés avec les propriétaires pour maintenir les éléments de valeur patrimoniale liés aux activités métallurgiques et meunières multiséculaires ou à l’attachement des usagers, ont rendu possible ces travaux. Ainsi, après des fouilles archéologiques rendues nécessaires sur certains des sites, les seuils ont pu être arrasés, et les matériaux pour partie réutilisés dans la rivière. Certains canaux ont été conservés pour des raisons notamment paysagères. Ce projet, soutenu par European Rivers network, a été financé à 100% dans le cadre du programme européen « Open Rivers ».

Restauration de l'Ouin et de ses zones humides à la Petite-Boissière | Retour d'expérience

Sur la commune de la Petite-Boissière dans les Deux-Sèvres, l’EPTB Sèvre nantaise a engagé en 2021 une opération globale de restauration sur le cours d’eau de l’Ouin, situé en tête de bassin versant, dégradé suite à des interventions de recalibrage et rectification intervenues dans les années 80-90’. Effacement d’obstacle, rehaussement, réduction du lit sur 500 ml et accentuation des sinuosités du lit sur 200 ml, reconnexion de 1000m² au total de zones humides environnantes, création d’une roselière et de quatre mares ont notamment été réalisés. Une coopération soutenue a été menée lors de ce projet avec les exploitants agricoles, qui se traduit notamment en 2024 par l'engagement avec l'un d'entre eux d'un plan de gestion sur ses parcelles. Débordements des eaux sur le lit majeur lors des crues de période de retour de deux ans, restitution de l’eau des zones humides restaurées vers le cours d’eau en période sèche sont notamment déjà observés, ainsi que des gains en matière de biodiversité. Le projet, d’ailleurs lauréat des Trophées de l’agence de l’eau Loire-Bretagne 2023 avec la mention spéciale « Changement climatique » et du Prix national « Solutions fondées sur la Nature », montre la conciliation entre la restauration écologique et le développement d’une activité agricole.

Renaturation du ruisseau des Aulnes à Bouconville-sur-Madt | Retour d'expérience

Le ruisseau des Aulnes est un cours d’eau de 17 km qui traverse l’ancien étang de Girondel, classé espace naturel sensible (ENS) et occupant une surface totale de 67 ha. Vidé dans les années 70 afin de développer les activités agricoles de la région, il a été transformé en un ruisseau perché, rectifié et sur-calibré, impacté par la présence de sédiments de l’ancien lac et de produits phytosanitaires utilisés pour les cultures. La rupture entre l’étang et les pairies humides environnantes ainsi que l’appauvrissement de la diversité des habitats aquatiques et de la biodiversité des zones humides attenantes ont motivé les travaux de reméandrage, de création d’un nouveau lit mineur, de mares, et de zones tampons humides artificielles (ZTHA). Ceux-ci ont permis la reconnexion du cours d’eau aux zones humides alluviales, avec le développement de la végétalisation typique de zone humide - un élément de réponse décisif face à l’enjeu des assecs estivaux ; le retour à une diversité de faciès d’écoulements, et le rétablissement des capacités morphogènes, attestées par la présence de zones de débordement, de sur-élargissement et de phénomènes d’érosion. La phase d’études et d’inventaires du suivi hydrobiologique a permis d’observer plusieurs espèces protégées sur le site, et une plus grande population d’oiseaux. Le succès du projet a reposé sur la concertation des acteurs locaux et l’appui des institutions publiques, lui permettant de remporter le prix Solutions Fondées sur la Nature 2024.

Abaissement d’une succession de seuils sur la basse vallée du Var | Retour d'expérience

La nécessité d’abaisser les seuils construits sur le fleuve Var dans les années 1970 à 1980 a été mise en évidence en 2003 dans le cadre d'une étude du fonctionnement physique du fleuve et ce afin d’intégrer le risque inondation. En effet, la crue majeure de 1994 a mis en lumière l’absence de résilience de cette configuration, par la rupture en cascade des deux seuils les plus en aval (seuils 2 et 3), rupture ayant menacé le troisième (seuil 4) et nécessité la réalisation d’un contre-seuil pour le protéger. Les partenaires décident donc de l'abaissement progressif de 7 seuils sur le Var, en vue du rétablissement d'un profil d'équilibre et d'un faciès en tresse. Après l'abaissement de 4 premiers seuils, le démantèlement des centrales hydroélectriques, la recharge du matelas alluvial et le renforcement des infrastructures, les résultats sont déjà visibles concernant la réduction des processus d'incision, l'abaissement de la ligne d'eau favorable en cas de crue pour prévenir les inondations, la reconnexion et la hausse du niveau de la nappe d'accompagnement. Le fleuve reste cependant très contraint latéralement par l'urbanisation.

Des actions pour le rétablissement de la continuité écologique sur la Canche et ses affluents classés | Retour d'expérience

Après plus de 15 années d'interventions sur le bassin de la Canche visant principalement à restaurer la continuité écologique pour les grands migrateurs, de nombreux ouvrages ont été effacés ou ont fait l'objet de dispositifs de franchissement. Grâce à la mise en conformité de 122 ouvrages sur 221 bloquants, 163 km de continuité ont été retrouvés, permettant la restauration d'habitats et zones de frayères pour les grands salmonidés notamment. Les dispositifs de comptage piscicoles post-travaux révèlent une augmentation des populations de saumons et de truites de mer. 75 % des zones de frayères ont été rendues accessibles grâce aux travaux de restauration de la continuité écologique, et 70 % du linéaire du bassin de la Canche a été rendu accessible aux salmonidés. Ces interventions semblent également avoir eu un impact favorable sur les inondations connues à l'hiver 2023-2024 dans la Région, reconnu par les propriétaires, qui se montraient en premier lieu peu enclins aux travaux de restauration ; mais la démarche de concertation a constitué une des clés de réussite des opérations menées pour dépasser les freins liés au fort attachement des propriétaires à leurs ouvrages.

Ours infos 2024 - Rapport annuel | Rapport annuel du réseau Ours brun |

En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année. Ces résultats sont présentés dans le rapport annuel 2024 réalisé par le réseau Ours brun de l'OFB.

Couverture du rapport annuel Ours infos 2024 (avril 2025, réseau Ours brun, OFB)

Reconstitution du matelas alluvial de la Creuse à Descartes pour la préservation de la Grande Mulette | Retour d'expérience

Pour limiter l'impact des travaux conduits par la société LISEA, en charge de l'aménagement de la ligne à Grande vitesse Tours Bordeaux, une population de Grandes Mulettes (espèce protégée en danger d'extinction) a dû être transplantée sur le site de Rhonne à Descartes. Le bras secondaire dans lequel elles étaient implantées tendant à se colmater, la survie de cette population se trouvait en péril. Dans le cadre des mesures de compensation encore dues par la société, LISEA a financé une opération de recharge granulométrique de grande ampleur visant à rééquilibrer les flux entre les bras et à rétablir l'oxygénation et la température nécessaires à la préservation de la Grande Mulette. Les suivis dans le temps également financés permettent de rendre compte de l'évolution du site, indiquant que le débit dans le bras secondaire est supérieur à l’objectif de doublement fixé, que l’apport sédimentaire y est désormais satisfaisant et qu’il remplace la vase, permettant une diversification des habitats. Les suivis indiquent également le maintien de la population de lamproies dans le radier principal rechargé. Toutefois, une approche plus globale resterait à envisager car des obstacles en amont continuent de contrarier le déplacement des lamproies et le transport sédimentaire.