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Restauration des fonctions écologiques de la Bièvre amont et de ses affluents en milieu urbain | Retour d'expérience

Dans un secteur urbain en frange de la métropole parisienne où le cours d'eau avait été fortement rectifié et contraint par l'urbanisation, la présence de moulins et les activités agricoles, le syndicat a mené pendant près de 20 ans un ensemble d'opérations d'effacements d'étangs et de seuils, de reméandrage, de renaturation, de retour du cours d’eau dans le talweg d’origine et de recharge granulométrique. Il a ainsi redonné au segment amont de la Bièvre sa physionomie de cours d 'eau et restauré des habitats propices au développement d’îlots de biodiversité et de zones humides, en restituant dans le même temps de meilleures capacités de réponse lors des épisodes de crue face au risque inondation avec 180 000 m3 de rétention supplémentaire obtenus grâce à la suppression des plans d’eau. Les différents suivis menés à l’issue des travaux font état d’évolutions écologiques nettes, avec l’observation d’espèces protégées d’insectes et d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, dont certaines ont fait leur retour sur le site après les travaux. Si les indicateurs de bonne santé écologique des suivis post-travaux fournissent des résultats probants à l’échelle du cours d’eau, ceux du bassin demeurent plus modestes, comme en témoigne l’analyse de la qualité physico-chimique de l’eau et de la macrofaune benthique réalisée en 2023 par le bureau d’étude Hydrosphère. Les activités agricoles, urbaines et industrielles restent en effet à concilier avec les milieux aquatiques.

Retour d’expérience suite à la suppression du plan d’eau de Pont-Calleck (56) | Retour d'expérience

Le rétablissement de la continuité écologique sur le plan d’eau de Pont-Calleck a été total. L’ouvrage mis en place est franchissable pour les différentes espèces piscicoles migratrices en danger d’extinction (notamment Anguille et Saumon atlantique), ce qui est confirmé par les suivis mis en place à l’échelle de l’emprise du site restauré ainsi que du bassin versant. Cette restauration permet la reconnexion potentielle d’un linéaire de cours d’eau d’environ 52 km à l’amont du bassin versant de l’ancien plan d’eau. Au droit de la cuvette du plan d’eau, le rétablissement d’environ 2,8 km d’écoulements libres a permis de retrouver un fonctionnement hydromorphologique plus proche des conditions naturelles. Toutefois, les caractéristiques hydromorphologiques du cours d’eau (tracé peu sinueux malgré une faible pente, berges incisées localement, habitats encore peu diversifiés, etc.) au sein de l’emprise de l’ancien plan d’eau invitent à engager une réflexion sur l’intérêt de ré-intervenir sur le linéaire impacté par les travaux hydrauliques de 1964 (exemple : reconstitution de méandres) afin d’améliorer les bénéfices environnementaux de ce projet.