zone urbaine

La Douze, le Midou et la Midouze à Mont-de-Marsan | Retour d'expérience

La Midouze se forme à la confluence de la Douze et du Midou à Mont-de-Marsan. Le projet de réhabilitation de ses berges n’est pas spécifiquement un projet de restauration écologique, mais davantage un projet d’urbanisme où la rivière a pu reprendre sa place dans la ville.

L’ambition était ainsi de requalifier les espaces publics afin de rétablir la proximité avec la rivière, via le réaménagement des espaces publics. Dans ce contexte, plusieurs travaux ont été menés : le terrassement des places et des rives, le pavement des rues, la mise en lumière, l’installation de mobilier urbain, la création de cheminements piétons le long des berges, l’aménagement d’espaces paysagers et l’installation d’une passerelle flottante.

La maîtrise d’ouvrage a été entreprise par la ville de Mont-de-Marsan puis par la communauté d’agglomération. Le fait que la ville soit propriétaire du foncier a facilité la réalisation du projet et des travaux

L’opération a permis une restructuration urbaine et la ré­intégration des rivières dans la ville, grâce au développe­ment de modes de déplacements doux sur les berges, à la restauration écologique des berges et à la création de nouveaux espaces publics. Les aménagements de berge constituent une nouvelle offre touristique de découverte permettant une balade patrimoniale. L’été, les bords de rivière, sont quasi­ment devenus la première place publique de la ville.

 

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Réouverture de la Bièvre aval en milieu urbain | Retour d'expérience

La Bièvre, affluent de la Seine, a été fortement canalisée et rectifiée au fil des siècles puis entièrement recouverte et transformée en canalisations pour les eaux usées et pluviales dans sa partie aval au cours du 20ème siècle. Plusieurs opérations de réouverture sont menées depuis le début des années 2000 dans le secteur du Val de Marne principalement. Les fortes contraintes liées à l'urbanisation, les coûts associés, et une gouvernance locale complexe et évolutive empêchent d'envisager à court terme le rétablissement d'une continuité et l'atteinte d'une bonne qualité écologique du cours d'eau. Cependant la succession de projets de ce type, dont le dernier en date réalisé autour du parc des Coteaux, mené par le Conseil départemental du Val de Marne et récompensé par le prix de la fédération des travaux public au salon des maires, se donnent des ambitions croissantes en termes de qualité écologique, de restauration d'habitats pour la biodiversité, et permettent de redonner une place à la rivière et à la nature en ville. En effet, les résultats des premiers suivis témoignent d’une augmentation de la biodiversité faunistique et floristique terrestre, de la présence d’un herbier aquatique, d’odonates, de nouvelles espèces d’oiseaux et de différentes espèces de poissons. Si la qualité de l’eau de la Bièvre reste encore moyenne, avec la présence de dépôts vaseux et d’algues filamenteuses, le peuplement en bonne santé donne de l’espoir quant au rétablissement des capacités biogènes de la Bièvre. Les opérations de réouverture et de renaturation vont se poursuivre sous l’égide de la métropole du Grand Paris sur 5 prochains secteurs identifiés. A l'issue de ces nouveaux projets, 4000ml pourraient être découverts, soit une dizaine de km concernés.

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Restauration des fonctions écologiques de la Bièvre amont et de ses affluents en milieu urbain | Retour d'expérience

Dans un secteur urbain en frange de la métropole parisienne où le cours d'eau avait été fortement rectifié et contraint par l'urbanisation, la présence de moulins et les activités agricoles, le syndicat a mené pendant près de 20 ans un ensemble d'opérations d'effacements d'étangs et de seuils, de reméandrage, de renaturation, de retour du cours d’eau dans le talweg d’origine et de recharge granulométrique. Il a ainsi redonné au segment amont de la Bièvre sa physionomie de cours d 'eau et restauré des habitats propices au développement d’îlots de biodiversité et de zones humides, en restituant dans le même temps de meilleures capacités de réponse lors des épisodes de crue face au risque inondation avec 180 000 m3 de rétention supplémentaire obtenus grâce à la suppression des plans d’eau. Les différents suivis menés à l’issue des travaux font état d’évolutions écologiques nettes, avec l’observation d’espèces protégées d’insectes et d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, dont certaines ont fait leur retour sur le site après les travaux. Toutefois, les indicateurs de bonne santé écologique restent moindres à l’échelle du bassin en raison de l’intensité des activités agricoles, urbaines et industrielles.

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Abaissement d’une succession de seuils sur la basse vallée du Var | Retour d'expérience

La nécessité d’abaisser les seuils construits sur le fleuve Var dans les années 1970 à 1980 a été mise en évidence en 2003 dans le cadre d'une étude du fonctionnement physique du fleuve et ce afin d’intégrer le risque inondation. En effet, la crue majeure de 1994 a mis en lumière l’absence de résilience de cette configuration, par la rupture en cascade des deux seuils les plus en aval (seuils 2 et 3), rupture ayant menacé le troisième (seuil 4) et nécessité la réalisation d’un contre-seuil pour le protéger. Les partenaires décident donc de l'abaissement progressif de 7 seuils sur le Var, en vue du rétablissement d'un profil d'équilibre et d'un faciès en tresse. Après l'abaissement de 4 premiers seuils, le démantèlement des centrales hydroélectriques, la recharge du matelas alluvial et le renforcement des infrastructures, les résultats sont déjà visibles concernant la réduction des processus d'incision, l'abaissement de la ligne d'eau favorable en cas de crue pour prévenir les inondations, la reconnexion et la hausse du niveau de la nappe d'accompagnement. Le fleuve reste cependant très contraint latéralement par l'urbanisation.

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Des actions pour le rétablissement de la continuité écologique sur la Canche et ses affluents classés | Retour d'expérience

Après plus de 15 années d'interventions sur le bassin de la Canche visant principalement à restaurer la continuité écologique pour les grands migrateurs, de nombreux ouvrages ont été effacés ou ont fait l'objet de dispositifs de franchissement. Grâce à la mise en conformité de 122 ouvrages sur 221 bloquants, 163 km de continuité ont été retrouvés, permettant la restauration d'habitats et zones de frayères pour les grands salmonidés notamment. Les dispositifs de comptage piscicoles post-travaux révèlent une augmentation des populations de saumons et de truites de mer. 75 % des zones de frayères ont été rendues accessibles grâce aux travaux de restauration de la continuité écologique, et 70 % du linéaire du bassin de la Canche a été rendu accessible aux salmonidés. Ces interventions semblent également avoir eu un impact favorable sur les inondations connues à l'hiver 2023-2024 dans la Région, reconnu par les propriétaires, qui se montraient en premier lieu peu enclins aux travaux de restauration ; mais la démarche de concertation a constitué une des clés de réussite des opérations menées pour dépasser les freins liés au fort attachement des propriétaires à leurs ouvrages.

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