cadre de vie et loisir
La Douze, le Midou et la Midouze à Mont-de-Marsan | Retour d'expérience
La Midouze se forme à la confluence de la Douze et du Midou à Mont-de-Marsan. Le projet de réhabilitation de ses berges n’est pas spécifiquement un projet de restauration écologique, mais davantage un projet d’urbanisme où la rivière a pu reprendre sa place dans la ville.
L’ambition était ainsi de requalifier les espaces publics afin de rétablir la proximité avec la rivière, via le réaménagement des espaces publics. Dans ce contexte, plusieurs travaux ont été menés : le terrassement des places et des rives, le pavement des rues, la mise en lumière, l’installation de mobilier urbain, la création de cheminements piétons le long des berges, l’aménagement d’espaces paysagers et l’installation d’une passerelle flottante.
La maîtrise d’ouvrage a été entreprise par la ville de Mont-de-Marsan puis par la communauté d’agglomération. Le fait que la ville soit propriétaire du foncier a facilité la réalisation du projet et des travaux
L’opération a permis une restructuration urbaine et la réintégration des rivières dans la ville, grâce au développement de modes de déplacements doux sur les berges, à la restauration écologique des berges et à la création de nouveaux espaces publics. Les aménagements de berge constituent une nouvelle offre touristique de découverte permettant une balade patrimoniale. L’été, les bords de rivière, sont quasiment devenus la première place publique de la ville.

Restauration de la tête de bassin versant de la Noë Molic (56) | Retour d'expérience
En contexte forestier, sur des terrains anciennement drainés, canalisés et plantés d'épicéas, l'Office National des Forêts a mené une opération de suppression des épicéas et de restauration de petits cours d'eau et de mares en tête de bassin versant afin de les reconnecter aux zones humides.
Les objectifs de ce projet visaient la restauration de la zone humide, la restauration de l’hydromorphologie du cours d’eau et la restauration des habitats humides patrimoniaux.
Les résultats mettent en évidence une hausse moyenne du niveau de la nappe, la reconstitution d’un lit mineur proche des conditions naturelles sur la partie amont, pouvant désormais déborder dans le lit majeur, restaurant ainsi la relation cours d’eau-nappe-zones humides. Sur le second segment restauré, la suppression du seuil a permis de rétablir la continuité écologique et de reconstituer les faciès d’écoulement.
La suppression des résineux aura permis un retour vers des habitats plus naturels qu’avant restauration, avec des espèces végétales adaptées aux zones humides.
Les objectifs du projet ont été atteints sur les volets de la restauration de l’hydrologie de manière globale, et de la restauration du fonctionnement hydromorphologique et biologique du cours d’eau. Sur la reconquête des habitats patrimoniaux, l’atteinte des objectifs est plus partielle, du fait d’une dynamique de recolonisation perturbée par la phase de retrait des rémanents et du ré-engorgement des sols insuffisant dans les premiers horizons pour reconstituer un fonctionnement de milieux tourbeux.

Reméandrage du ruisseau de la Blanchetais à Orgères | Retour d'expérience
Le ruisseau de la Blanchetais, cours d'eau rectifié situé dans une parcelle communale à l'interface entre une zone résidentielle et une zone agricole, a fait l’objet de plusieurs mesures de restauration incluant son reméandrage, une recharge granulométrique, la plantation de ripisylve, la création de zones tampons et l’installation d’une rampe en enrochements. Les objectifs de restauration de la morphologie du cours d’eau, de rétablissement des connexions entre le cours d’eau et ses zones humides associées, et d’optimisation des capacités auto-épuratoires du cours d’eau face aux cultures à proximité ont été atteints, comme en témoignent les différents suivis mis en œuvre (protocole CARHYCE, inventaire floristique d’espèces caractéristiques de zone humide…).
La restauration des fonctionnalités hydromorphologiques du cours d’eau avec le retour à différents faciès d’écoulement (mouilles de concavité) permet, dans un contexte de faibles débits d’étiage, aux espèces aquatiques de résister aux épisodes de sécheresse.
Toutefois, les efforts importants engagés sur le rétablissement de la continuité écologique ne rendent compte que d’une recolonisation biologique partielle, le cours d’eau étant également impacté à l’échelle du bassin versant.

Réouverture de la Bièvre aval en milieu urbain | Retour d'expérience
La Bièvre, affluent de la Seine, a été fortement canalisée et rectifiée au fil des siècles puis entièrement recouverte et transformée en canalisations pour les eaux usées et pluviales dans sa partie aval au cours du 20ème siècle. Plusieurs opérations de réouverture sont menées depuis le début des années 2000 dans le secteur du Val de Marne principalement. Les fortes contraintes liées à l'urbanisation, les coûts associés, et une gouvernance locale complexe et évolutive empêchent d'envisager à court terme le rétablissement d'une continuité et l'atteinte d'une bonne qualité écologique du cours d'eau. Cependant la succession de projets de ce type, dont le dernier en date réalisé autour du parc des Coteaux, mené par le Conseil départemental du Val de Marne et récompensé par le prix de la fédération des travaux public au salon des maires, se donnent des ambitions croissantes en termes de qualité écologique, de restauration d'habitats pour la biodiversité, et permettent de redonner une place à la rivière et à la nature en ville. En effet, les résultats des premiers suivis témoignent d’une augmentation de la biodiversité faunistique et floristique terrestre, de la présence d’un herbier aquatique, d’odonates, de nouvelles espèces d’oiseaux et de différentes espèces de poissons. Si la qualité de l’eau de la Bièvre reste encore moyenne, avec la présence de dépôts vaseux et d’algues filamenteuses, le peuplement en bonne santé donne de l’espoir quant au rétablissement des capacités biogènes de la Bièvre. Les opérations de réouverture et de renaturation vont se poursuivre sous l’égide de la métropole du Grand Paris sur 5 prochains secteurs identifiés. A l'issue de ces nouveaux projets, 4000ml pourraient être découverts, soit une dizaine de km concernés.

Restauration des fonctions écologiques de la Bièvre amont et de ses affluents en milieu urbain | Retour d'expérience
Dans un secteur urbain en frange de la métropole parisienne où le cours d'eau avait été fortement rectifié et contraint par l'urbanisation, la présence de moulins et les activités agricoles, le syndicat a mené pendant près de 20 ans un ensemble d'opérations d'effacements d'étangs et de seuils, de reméandrage, de renaturation, de retour du cours d’eau dans le talweg d’origine et de recharge granulométrique. Il a ainsi redonné au segment amont de la Bièvre sa physionomie de cours d 'eau et restauré des habitats propices au développement d’îlots de biodiversité et de zones humides, en restituant dans le même temps de meilleures capacités de réponse lors des épisodes de crue face au risque inondation avec 180 000 m3 de rétention supplémentaire obtenus grâce à la suppression des plans d’eau. Les différents suivis menés à l’issue des travaux font état d’évolutions écologiques nettes, avec l’observation d’espèces protégées d’insectes et d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, dont certaines ont fait leur retour sur le site après les travaux. Toutefois, les indicateurs de bonne santé écologique restent moindres à l’échelle du bassin en raison de l’intensité des activités agricoles, urbaines et industrielles.

Une approche intégrée de restauration et de préservation du bassin de la Glane | Retour d'expérience
La Glane est une rivière de 40 km s’écoulant dans le Limousin, un territoire essentiellement rural. Jusqu’en 2015, elle était ponctuée par un grand nombre d’ouvrages altérant sa continuité écologique et constituant un facteur d’aggravation des phénomènes de sécheresse et de diminution des étiages. Le syndicat d'aménagement du bassin de la Vienne (SABV) s’est employé à restaurer 12 km de la rivière à travers l’effacement et l’aménagement de plusieurs ouvrages et la restauration de 80 hectares de zones humides - des mesures cruciales dans un contexte climatique qui expose la région à de sévères épisodes de sécheresse et d’intensification des étiages. Les bénéfices de ce projet de restauration s’observent grâce à la multitude de suivis mis en œuvre, les indicateurs biologiques indiquant une nette amélioration depuis 2023, date de fin des travaux. Ce sont près de 2000 hectares de terres agricoles qui sont contractualisés dans le cadre des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), impliquant la suppression des produits phytosanitaires et la gestion des zones humides intégrée aux activités de pâturage, comme en témoigne M. Bru, un éleveur de vaches limousines. La restauration de la Glane témoigne d’un travail approfondi de concertation de la part de l’ensemble des acteurs : propriétaires, agriculteurs, riverains ; au service du rétablissement de la continuité écologique et sédimentaire, et de l’amélioration de la qualité de l’eau.

Désenrochement des berges en vue de la restauration des dynamiques alluviales à la confluence Doubs-Loue | Retour d'expérience
Dans les années 60, les anciens cours du Doubs et de la Loue ont été drastiquement modifiés, canalisés et endigués. Pour autant, l'efficacité de ces ouvrages pour préserver les enjeux en aval des risques inondations étaient de plus en plus questionnés, et le cours d'eau s'incisait progressivement. A la confluence, la réserve nationale du Girard constatait l'assèchement des milieux.
S'appuyant sur la maitrise foncière liée à la réserve, le syndicat Doubs Loue, avec l'appui de l'EPTB Saône et Doubs et de la réserve, a engagé une concertation de longue haleine pour convaincre les élus et riverains de l'opportunité de désendiguer la confluence sur au total 1400m, pour lui redonner son espace de liberté. Quelques années après, la reprise des processus d'érosion avec le recul de 100m d'une des rives, et la recharge sédimentaire associée ont déjà permis la réinstallation d'habitats par les hirondelles de rivières ou petits Gravelots.
Le succès de cette opération de restauration repose sur le travail de concertation mené auprès des acteurs, riverains, agriculteurs et élus, pour qui les solutions de gestion des inondations n’étaient ni claires ni accessibles, et généraient ainsi plus d’inquiétudes et de réticence que d’adhésion. Grâce à un travail important de sensibilisation, la confiance a pu être gagnée et le projet de restauration du Doubs-Loue, en tant que projet d’ampleur, sert désormais de démonstrateur pour d’autres actions du même type sur le bassin, bien qu’il reste limité au regard du volume de berges encore endiguées sur la Loue.

Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques | Retour d'expérience
La Touques, fleuve côtier divaguant dans un bassin composé à grande majorité de pairies et de vergers, a vu sa continuité piscicole être contrainte par de nombreux ouvrages. Depuis une quarantaine d’années, les opérations d’aménagement des ouvrages pour la libre circulation des poissons migrateurs se succèdent, avec l’ouverture et la suppression d’une soixantaine d’obstacles ainsi que l’installation d’une cinquantaine de dispositifs de franchissement piscicole. Les suivis post-travaux, que ce soit dans le cadre des stations de comptage, via les indices Indice Abondance Anguille (IAA) ou encore Indice Poisson Rivière (IPR) indiquent que les bénéfices s’observent particulièrement sur deux espèces migratrices : les truites de mer et les anguilles, dont les populations ont augmenté significativement. Les surfaces accessibles aux poissons sont en effet passées de 15% en 1982 à 86% en 2009. Les travaux de restauration de la continuité écologique ont rendu accessible aux poissons la majorité du linéaire du cours principal et des affluents ; et l’ampleur des actions entreprises font du bassin de la Touques une référence en matière de continuité écologique au sein du bassin Seine Normandie.

Remise à ciel ouvert de la Sonnette et effacement d’un étang à Saint-Laurent-de-Céris | Retour d'expérience

Restauration de la rivière Yèvre et de zones humides à Saint-Martin d'Auxigny | Retour d'expérience
Les travaux de restauration hydromorphologique menés par le Syndicat Intercommunal de la vallée de l’Yèvre (SIVY) sur l'Yèvre à Saint Martin d'Auxigny ont amélioré de manière conséquente les écoulements en étiage et en crue de la rivière. Une complémentarité politique (municipalité) et technique (SIVY) exemplaire a permis de porter efficacement ce projet complexe : remise en fond de vallée et reméandrage du cours d’eau, démantèlement d’une friche industrielle et réouverture de la rivière, restauration d’une zone humide.
