cours d'eau de tête de bassin versant
Restauration de la tête de bassin versant de la Noë Molic (56) | Retour d'expérience
En contexte forestier, sur des terrains anciennement drainés, canalisés et plantés d'épicéas, l'Office National des Forêts a mené une opération de suppression des épicéas et de restauration de petits cours d'eau et de mares en tête de bassin versant afin de les reconnecter aux zones humides.
Les objectifs de ce projet visaient la restauration de la zone humide, la restauration de l’hydromorphologie du cours d’eau et la restauration des habitats humides patrimoniaux.
Les résultats mettent en évidence une hausse moyenne du niveau de la nappe, la reconstitution d’un lit mineur proche des conditions naturelles sur la partie amont, pouvant désormais déborder dans le lit majeur, restaurant ainsi la relation cours d’eau-nappe-zones humides. Sur le second segment restauré, la suppression du seuil a permis de rétablir la continuité écologique et de reconstituer les faciès d’écoulement.
La suppression des résineux aura permis un retour vers des habitats plus naturels qu’avant restauration, avec des espèces végétales adaptées aux zones humides.
Les objectifs du projet ont été atteints sur les volets de la restauration de l’hydrologie de manière globale, et de la restauration du fonctionnement hydromorphologique et biologique du cours d’eau. Sur la reconquête des habitats patrimoniaux, l’atteinte des objectifs est plus partielle, du fait d’une dynamique de recolonisation perturbée par la phase de retrait des rémanents et du ré-engorgement des sols insuffisant dans les premiers horizons pour reconstituer un fonctionnement de milieux tourbeux.

Reméandrage du ruisseau de la Blanchetais à Orgères | Retour d'expérience
Le ruisseau de la Blanchetais, cours d'eau rectifié situé dans une parcelle communale à l'interface entre une zone résidentielle et une zone agricole, a fait l’objet de plusieurs mesures de restauration incluant son reméandrage, une recharge granulométrique, la plantation de ripisylve, la création de zones tampons et l’installation d’une rampe en enrochements. Les objectifs de restauration de la morphologie du cours d’eau, de rétablissement des connexions entre le cours d’eau et ses zones humides associées, et d’optimisation des capacités auto-épuratoires du cours d’eau face aux cultures à proximité ont été atteints, comme en témoignent les différents suivis mis en œuvre (protocole CARHYCE, inventaire floristique d’espèces caractéristiques de zone humide…).
La restauration des fonctionnalités hydromorphologiques du cours d’eau avec le retour à différents faciès d’écoulement (mouilles de concavité) permet, dans un contexte de faibles débits d’étiage, aux espèces aquatiques de résister aux épisodes de sécheresse.
Toutefois, les efforts importants engagés sur le rétablissement de la continuité écologique ne rendent compte que d’une recolonisation biologique partielle, le cours d’eau étant également impacté à l’échelle du bassin versant.

Dérasement de seuils sur la rivière sauvage du Guiers Mort | Retour d'expérience
Au sein du PNR de Chartreuse, le secteur amont du Guiers Mort était encore marqué par deux obstacles transversaux, dont un à forte valeur patrimoniale, nuisant à la continuité écologique. Leur suppression était une condition à la labellisation Site Rivières Sauvages visée par les acteurs locaux. La fédération de pêche et son association locale, en lien avec le syndicat, le PNR, et en s'appuyant sur les Amis du Parc pour animer la concertation, ont mené à bien la suppression de ces deux obstacles, et assurent des suivis hydromorphologiques et piscicoles. La suppression des ouvrages a rétabli l’hydromorphologie du Guiers Mort, qui passe d’un style torrentiel à un profil fluvio-torrentiel, offrant alors des habitats plus diversifiés pour la biodiversité. Le rétablissement de la continuité écologique augmente également le potentiel reproducteur d'une truite méditerranéenne de souche endémique, et sa capacité à trouver refuge dans les zones plus fraîches en amont de la rivière, dans un contexte de réchauffement climatique. La destruction du seuil historique, élément patrimonial important de la région, s’est vue compensée par la valorisation du patrimoine naturel local, via le procédé de labellisation site Rivières Sauvages, soulignant ainsi la nécessité d’un équilibre entre attractivité touristique et préservation écologique, et des actions de concertation qui accompagnent les projets de restauration.

Reméandrage de la Pisancelle et effacement de trois ouvrages sur le Rongeant à Poissons | Retour d'expérience

Restauration hydromorphologique du Landion à Chesley et adaptation des pratiques agricoles sur le bassin versant | Retour d'expérience
Restauration de l'hydrosystème de tête de bassin versant du Brevant dans le massif forestier de Rumilly-Chaource | Retour d'expérience

Effacement de 4 seuils sur la Tardoire | Retour d'expérience
Les travaux d’effacement de 4 seuils d’anciennes forges et moulins, menés par le SYMBA Bandiat-Tardoire en 2023 dans le parc naturel régional du Périgord Limousin en Haute Vienne, ont conduit au rétablissement de 30 km de continuité écologique et à l’amélioration de la morphologie et des fonctionnalités de la Rivière et d'un de ses affluents. Ces interventions cumulées, situées en tête de bassin d’un cours d’eau classé en liste 1 et 2, visent à rétablir des habitats aquatiques diversifiés et la qualité de l’eau en agissant sur la température et la dilution, ainsi que la circulation des sédiments. Les anguilles, lamproies de planer, truites … pourront y trouver de nouvelles zones refuges. L’abandon de certains ouvrages, ainsi que les compromis trouvés avec les propriétaires pour maintenir les éléments de valeur patrimoniale liés aux activités métallurgiques et meunières multiséculaires ou à l’attachement des usagers, ont rendu possible ces travaux. Ainsi, après des fouilles archéologiques rendues nécessaires sur certains des sites, les seuils ont pu être arrasés, et les matériaux pour partie réutilisés dans la rivière. Certains canaux ont été conservés pour des raisons notamment paysagères. Ce projet, soutenu par European Rivers network, a été financé à 100% dans le cadre du programme européen « Open Rivers ».

Restauration morphologique de cours d’eau temporaires en forêt domaniale de Chaux | Retour d'expérience

Réduction de l’impact de trois étangs sur cours d’eau dans le bassin du Cousin (Côte-d’Or et Nièvre) | Retour d'expérience

Effacement d’un chapelet de cinq étangs sur le ruisseau du Val des Choues (Côte-d’Or) | Retour d'expérience
