Dynamique de reconquête de la faune et de la flore après incendie du Cap Lardier dans le Parc national de Port-Cros
Objet de l'étude : suivi après incendie
En juillet 2017, le Cap Taillat et le Cap Lardier, dans le Parc national de Port-Cros, ont été durement touchés par un incendie, qui a brûlé plus de 500 hectares. Les impacts directs ont pu mettre en péril certains noyaux de populations d’espèces à forts enjeux de conservation telles que le palmier nain ou la tortue d’Hermann. Cet impact est cependant difficile à quantifier en raison de la quasi-absence de programmes de suivis antérieurs sur cette zone. Le Parc national de Port-Cros, avec le soutien du Conservatoire d’espaces naturels de PACA, du Conservatoire du Littoral et des communes de La Croix-Valmer et de Ramatuelle ont entrepris de mettre en place certaines mesures de gestion directement après le passage du feu afin de favoriser la reconquête par certaines espèces, notamment végétales.
Ce rapport porte sur la mise en place de protocoles visant
- à étudier les impacts immédiats de l’incendie sur la survie et l’extinction de la tortue d’Hermann et à suivre son processus de recolonisation,
- et à suivre les effets des mesures de lutte contre l’érosion sur la régénération de la végétation, les communautés d’orthoptères et de fourmis.
Ce document justifie les choix méthodologiques réalisés et propose un cadre pour le recueil, le stockage et l’analyse des données.
Contexte : un ensemble de projets au sein d'une coopération
L’élaboration de ce protocole s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre l’Agence française pour la biodiversité et le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive. Cette coopération lancée en 2018 vise à mettre en place un appui méthodologique et statistique pour un transfert continu de compétences, de savoirs, de méthodes, vers les gestionnaires des parcs nationaux et des autres aires protégées.
Concevoir des suivis de la biodiversité | Page éditoriale
La préservation de la biodiversité requiert au préalable des connaissances précises de son état de conservation. Les gestionnaires d’aires protégées ont ainsi pour mission de développer la connaissance de la biodiversité, d’assurer un suivi scientifique au regard des changements globaux, et d’évaluer l’efficacité des mesures de gestion mises en œuvre pour préserver ces patrimoines naturels. À travers déjà près de 30 sujets, des éléments méthodologiques et techniques sont ici développés en coopération et mis à disposition.