Partons sur la Granitière et l’Aume - 10 juillet 2014

Données du document
Rédaction
10/07/2014
Mise à jour
10/07/2014

Chaque jeudi, nous vous proposons de découvrir un ou deux exemples de restauration hydromorphologique d’un cours d’eau français. Cette semaine partons sur

Éléments détaillés du retour d'expérience
Contexte

Chaque jeudi, nous vous proposons de découvrir un ou deux exemples de restauration hydromorphologique d’un cours d’eau français, entrepris par un maître d’ouvrage, avec parfois de nombreux partenaires. Ces exemples, anciens ou plus récents, ont été réunis par l’Onema et les agences de l’eau dans un recueil d’expériences sur l’hydromorphologie.

Effacement du seuil de la Seine Granitière sur la Seine amont (Côte d’Or)

Le bassin versant de la Seine amont, dominé par la présence de zones cultivées, a subi de nombreuses pressions destinées à gagner de l’espace agricole et réduire les fréquences de débordement, notamment par le rescindement de méandre et l’installation d’ouvrages transversaux. Dans le cadre du contrat de rivière Sequana, le syndicat intercommunal des cours d’eau chatillonnais procède à l’effacement du seuil de la Granitière, sans usage et présentant un risque sécuritaire, dans le but de rétablir la continuité écologique.

Les vannes de l’ouvrage ont été levées en 2007, amoindrissant ainsi l’effet « retenue », mais constituaient tout de même un obstacle à l’écoulement. Une rampe en enrochement installée à la place du seuil a permis d’éviter toute érosion régressive au niveau des habitations riveraines. L’effacement de l’ouvrage de la Seine Granitière permet une légère amélioration dans la composition du peuplement piscicole après effacement : apparition d’espèces rhéophiles (truites, chabots) et diminution de l’abondance des espèces d’eau calmes (tanche, brème, gardon) au niveau de l’ancienne zone de retenue.

L’outil contrat de rivière ainsi que la maitrise foncière de l’ouvrage ont permis de mettre rapidement en place une action de restauration de la continuité sur le secteur. Le syndicat prévoit de continuer des actions de restauration de la continuité écologique. La levée des vannes a contribué à faire accepter le projet auprès des riverains, des pêcheurs et des élus, qui s’avèrent satisfaits de l’opération réalisée.


L’ouvrage de la Granitière, avec les vannes levées en 2007. Démantèlement de l’ouvrage de la Granitière - Octobre 2009. La retenue créée par l’ouvrage de la Granitière - Eté 2008. Installation d’épis et de blocs dans l’ancienne retenue - Août 2010. (photos Fabrice Rouge - SICEC)


Arasement du seuil du pont Paillard sur un bras secondaire de l’Aume (Charente)

Pour rétablir la continuité écologique, le syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique du bassin Aume-Couture a supprimé les parties mobiles du seuil du pont Paillard sur un bras secondaire de l’Aume ; Ces travaux ont permis de réduire l’eutrophisation du milieu, de diversifier les écoulements tout comme la végétation rivulaire, avec l’apparition d’espèces pionnières. Les suivis ont montré une stabilisation du profil en long, sans constat d’érosion régressive.

      

Le bilan de l’opération semble positif puisqu’aucune modification du rendement des cultures à proximité de la zone d’influence de l’ancienne retenue n’a été remarquée. Une journée technique en 2009 sur la thématique "effacement d’ouvrages" a permis de mettre en valeur cette opération à l’échelle du bassin.


L’ouverture du seuil du pont Paillard et l’ancienne retenue du seuil après ouverture des madriers en juin 2008. Un an après - avril 2009. (photos Julien Blancant - SIAHBAC)