Pollutions et contaminants
La réduction de la pollution est devenu un enjeu majeur depuis de nombreuses années, suite au constat de ses conséquences sur la santé des écosystèmes et donc sur l'humain. Il est pour cela nécessaire d'améliorer les connaissances sur les natures des pollutions, les mécanismes, et de se doter d'outils techniques et réglementaires.
Selon l'angle d'approche, les pollutions se distinguent par :
- leur nature : physique (sonore, lumineuse, thermique, électromagnétique, radioactive...), chimique (incluant l'origine organique) ou génétique,
- le mode de diffusion ou fréquence : diffuse, ponctuelle, chronique, intermittente...,
- l'origine : industrielle, agricole, urbaine,
- le milieu ou élément touché : eau, air, sol, espace.
Les indicateurs pollutions de l'Observatoire national de la biodiversité
Gouvernance mondiale de la pollution
La Convention sur la préservation de la diversité biologique (CDB) a été élaborée en date du 5 juin 1992 sous l’égide du programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Le protocole de Nagoya a été élaboré lors de la 10e Conférence des parties en 2010 dans le cadre de la CDB. Il comprenait l’adoption d'un plan stratégique 2011-2020, incluant 20 sous-objectifs appelés objectifs d’Aichi.
L’objectif 8 a trait à la question de la pollution : « D’ici à 2020, la pollution, notamment celle causée par l’excès d'éléments nutritifs, est ramenée à un niveau qui n’a pas d’effet néfaste sur les fonctions des écosystèmes et la diversité biologique. »
Le programme de développement durable à l’horizon 2030 a été adopté par les dirigeants du monde en septembre 2015 lors d’un sommet historique des Nations Unies. Au 1er janvier 2016, les 17 objectifs de développement durable (ODD) sont entrés en vigueur.
3 de ces ODD traitent directement des questions de pollutions :
ODD n°6 - Eau propre et assainissement
6.3
D’ici à 2030, améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution, en éliminant l’immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses, en diminuant de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et en augmentant considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau.
6.6
D’ici à 2020, protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs
ODD n°12 - Consommation et production durable
12.4
D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement
12.5
D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation
ODD n°14 - Vie marine
14.1
D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments.
Sommaire
Le domaine essentiellement développé actuellement touche aux pollutions chimiques, et notamment vis-à-vis des milieux aquatiques et de l'eau.
Une vision plus généraliste des pollutions est disponible sur NatureFrance.fr
Connaître et réduire les pollutions chimiques | Page éditoriale
Réduire les pollutions chimiques et leurs conséquences nécessite une connaissance fine des polluants chimiques, de leur nature, leurs particularités et les mécanismes qui entrent en jeu, ainsi que de d'outils à la fois techniques et réglementaires afin de pouvoir agir.
Qu'est-ce qu'une zone tampon et comment les utiliser ? | Page éditoriale
Ce dossier est consacré aux connaissances aujourd’hui disponibles en matière d’intégration des zones tampons dans la gestion des bassins versants, dans un objectif de protection des milieux aquatiques. Il donne les clés de compréhension des enjeux et processus à l’origine de la contamination des ressources en eau par les pollutions diffuses et promeut les dispositifs tampons comme moyen d’action et d’atténuation des risques.
[Appel à candidatures] Recherche experts pour le comité scientifique et technique Écophyto
Afin de renouveler le comité scientifique et technique (CST) de la stratégie Écophyto 2030, l’Anses, l’OFB et Inrae lancent un appel à candidatures d’experts sur différentes compétences, de l'épidémiologie à la sociologie en passant par l'agroéquipement. Ce comité créé en 2021 effectue une surveillance des indicateurs de la stratégie et évaluer plus précisément les actions en termes de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques.
[Webinaire] Evaluer le projet d'une aire de captage grâce au parcours collectif d'apprentissage
Améliorer la qualité des ressources en eau destinée à la consommation humaine suppose d'engager les agriculteurs vers des pratiques agroécologiques limitant voire supprimant l'utilisation d'intrants. Cela demande de penser et agir différemment, tout en ayant les connaissances nécessaires à cette transition. Un guide récent apporte des clés pour conduire un tel processus, notamment concernant l'évaluation. Ce webinaire présentera un exemple d'outil mobilisable pour l'évaluation de projets agricoles menés à l'échelle des aires d'alimentation de captages.