Inventaire des écrevisses par la méthode d’ADN environnemental et la pose d’habitat artificiel - Retour d’expérience sur la mise en œuvre terrain des deux techniques et résultats des suivis par pose de briques. Rapport final

Données du document
Auteur(s)
Gaëlle Jardin
Camille Rivière
Structure(s) autrice(s)
Agence française pour la biodiversité - AFB
Éditeur(s)
Agence française pour la biodiversité - AFB
Date d'édition
Type
Rapport d'étude
Nombre de pages
28
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Contenu

Afin de pallier  aux contraintes des méthodes traditionnelles d’inventaires des écrevisses, un projet visant à tester la méthode d’ADN environnemental en Normandie a émergé, avec l’appui de partenaires (Département de l’Eure et Agence de l’eau Seine Normandie). Ce dernier est  intégré dans un projet plus large au niveau national, porté par le laboratoire Spygen.

La Direction Hauts-de-France Normandie de l’AFB, appuyée par les services départementaux de l’Eure et de l’Orne, a tout d’abord identifié une trentaine de sites répondant au plan d’échantillonnage, à savoir des  secteurs  présentant  :

  • des  données  historiques  de  présence  de  l’espèce  ciblée et
  • différentes caractéristiques de densités et types de milieux (courant/stagnant).

Pour valider la présence d’écrevisses et estimer leur densité, un protocole fondé sur la pose d’habitats artificiels a été mis en œuvre sur l’ensemble des stations.
Enfin, les résultats ont permis d’affiner le plan d’échantillonnage déterminant les sites qui seraient suivis par la technique d’ADN environnementale.

Le  suivi  par  la  pose  de  briques  s’avère  assez  efficace  dès  lors  que  les  milieux  ne  sont  pas  trop profonds, d’autant plus si on le laisse perdurer dans le temps. En effet, cette technique monopolise peu d’agents ainsi que peu de temps et elle est adéquate pour cibler toutes les espèces d’écrevisses sans effet du positionnement de la brique.

La mise en œuvre des prélèvements d’ADNe permet de réaliser des inventaires à large échelle facilement (peu  d’opérateurs,  peu  chronophage)  et  sans  risque sanitaire.  Cependant, une  attention  particulière doit être donnée aux points suivants :

  • l’absence de pollution par un autre ADN,
  • elle nécessite de bien connaître la biologie de l’espèce visée (période et type d’activité, habitat...) ;
  • le choix de la bonne période pour prélever peut  s’avérer complexe dans le cas de recherche multispécifique aux comportements différenciés. Les résultats présentés par le  laboratoire Spygen pourront en dire plus dans le cas précis de la recherche des écrevisses via la méthode multispécifique.

Aller plus loin

L’ADN environnemental : une technique innovante pour l’étude de la biodiversité | Page éditoriale

L’ADN environnemental (ADNe) est une technique de surveillance de la biodiversité non invasive pour les milieux naturels et les espèces. Cette approche basée sur la récolte de d'échantillons du milieu (eau, sol, fèces...) permet d’identifier les différents êtres vivants qui résident ou ont traversé ce milieu naturel, y compris des espèces rares.

Concentration de l’ADN environnemental à partir d’un échantillon d’eau
Périmètre du document
Emprise géographique
Nationale
Régionale
Bassin hydrographique
Zone
France hexagonale
Normandie
Référence documentaire
DOC00083854
Langue du document
Français
Cadre réglementaire
Réglement européen des espèces exotiques envahissantes
Milieux
Milieux aquatiques continentaux
Groupes d'espèces
Autres
Crustacés et mille-pattes
Domaines d'action
Gestion des habitats et espèces
Données et connaissances
Recherche et développement
Activités
Gestion d'espaces naturels et/ou espèces