Campagne exceptionnelle de surveillance des micropolluants

Financée par l’Onema et copilotée avec le ministère en charge de l’Écologie, une campagne exceptionnelle de mesure des micropolluants dans les milieux aquatiques a été réalisée en 2012. Son objectif premier : identifier de nouvelles substances à surveiller en priorité sur le territoire français.

Pour lutter contre la contamination des milieux aquatiques par des micropolluants, un plan national (2010-2013) a été mis en œuvre par le ministère en charge de l’Écologie. Dans ce cadre, une étude prospective nationale de surveillance des micropolluants, financée en majeure partie par l’Onema et associant une vingtaine de partenaires scientifiques, a démarré début 2012. Désigné maître d’ouvrage, l’Onema a ainsi confié à trois opérateurs publics (Ineris, BRGM et Ifremer) la réalisation de cette étude. Entre avril et novembre 2012, plusieurs campagnes de prélèvements ont été effectuées sur le territoire français : trois sur les eaux de surface continentales, une sur les eaux littorales ainsi qu’une sur les plans d’eau. Cette étude prend également en compte des eaux souterraines des départements ultramarins. Le but de ces travaux d’analyse est avant tout d’améliorer les connaissances sur les micropolluants en étudiant en particulier les substances émergentes, mais également de collecter des données fiabilisées sur des molécules déjà surveillées mais avec des méthodes non adaptées.

186 substances sur 250 points de mesures

Le nombre de substances chimiques susceptibles d’être rejetées dans les milieux aquatiques étant très élevé, un comité d’experts en priorisation, animé par l’Onema et l’Ineris, a défini des critères de sélection et une méthodologie afin d’identifier les micropolluants d’intérêt prioritaire. Au total, 186 substances appartenant à différentes familles de polluants émergents (pesticides, résidus de médicaments, biocides…) ont été recherchées, sur près de 250 points de mesure choisis par les Agences et Offices de l’eau. Pour ces différentes analyses, l’Ineris a coordonné la logistique et l’exploitation des résultats, tandis que le consortium Aquaref était en charge de la sélection des laboratoires de recherche. Attendue en 2013, l’interprétation de ces résultats devrait contribuer à l’élaboration d’une nouvelle liste de substances pertinentes à surveiller au niveau national à partir de 2014.

Pour en savoir plus sur ces deux études

Contacts :
pierre-francois.staub@afbiodiversite.fr
christian.jourdan@afbiodiversite.fr

Juillet 2013
Les temps forts 2012

Aller plus loin

Interviews de partenaires

 

Sophie Auconie / Député européenne

Je salue le travail très important mené par l’Onema dans le cadre de son plan « micropolluants »...

Martin Arnould / WWF

A la différence des pays anglo-saxons, la culture collective en France est déficiente, que ce soit sur les résidus agricoles ou médicamenteux. Dans certains cas, on peut même parler de culture de déni. Toutefois, la situation évolue peu à peu...

Lire les témoignages