prévention des inondations
Reconstitution du matelas alluvial de l’Ouvèze à Rompon | Retour d'expérience
L'Ouvèze, cours d'eau méditerranéen régulièrement soumis aux épisodes cévenols, a vu l’une de ses rives être fortement contrainte par la route départementale, et sa partie en amont par des obstacles à la continuité sédimentaire. Il a fait l'objet de prélèvements de matériaux importants, d'abord à des fins d'exploitation, puis en vue de prévenir les inondations suite à quelques épisodes dévastateurs. Ces modifications ont conduit à une incision très forte du cours d'eau, qui risquait de fragiliser les fondations de la route. Profitant d'un appel à projet, le syndicat a proposé de procéder à la reconstitution du matelas alluvial sur plusieurs centaines de mètres. Depuis les travaux, le secteur a connu peu d’événements hydrologiques extrêmes, avec une seule crue de retour 10 ans. En l’état, il est donc difficile de conclure sur la durabilité de l’aménagement et son efficacité au long cours sur la question des inondations. Toutefois, les travaux ont permis de reconnecter l'Ouvèze à son lit moyen, de restaurer les habitats inféodés au cours d'eau ainsi que la ripisylve, réduisant ainsi le risque d’érosion de la route , de rétablir les capacités biogènes du cours d’eau, et lui ont permis de mieux faire face aux épisodes de sécheresse grâce à des débits d’étiages moins sévères. L’amélioration de la qualité de l’eau s’illustre quant à elle via les résultats des suivis hydrobiologiques piscicoles, qui indiquent un peuplement riche en macro-invertébrés et en poissons.

Abaissement d’une succession de seuils sur la basse vallée du Var | Retour d'expérience
La nécessité d’abaisser les seuils construits sur le fleuve Var dans les années 1970 à 1980 a été mise en évidence en 2003 dans le cadre d'une étude du fonctionnement physique du fleuve et ce afin d’intégrer le risque inondation. En effet, la crue majeure de 1994 a mis en lumière l’absence de résilience de cette configuration, par la rupture en cascade des deux seuils les plus en aval (seuils 2 et 3), rupture ayant menacé le troisième (seuil 4) et nécessité la réalisation d’un contre-seuil pour le protéger. Les partenaires décident donc de l'abaissement progressif de 7 seuils sur le Var, en vue du rétablissement d'un profil d'équilibre et d'un faciès en tresse. Après l'abaissement de 4 premiers seuils, le démantèlement des centrales hydroélectriques, la recharge du matelas alluvial et le renforcement des infrastructures, les résultats sont déjà visibles concernant la réduction des processus d'incision, l'abaissement de la ligne d'eau favorable en cas de crue pour prévenir les inondations, la reconnexion et la hausse du niveau de la nappe d'accompagnement. Le fleuve reste cependant très contraint latéralement par l'urbanisation.

Désenrochement des berges en vue de la restauration des dynamiques alluviales à la confluence Doubs-Loue | Retour d'expérience
Dans les années 60, les anciens cours du Doubs et de la Loue ont été drastiquement modifiés, canalisés et endigués. Pour autant, l'efficacité de ces ouvrages pour préserver les enjeux en aval des risques inondations étaient de plus en plus questionnés, et le cours d'eau s'incisait progressivement. A la confluence, la réserve nationale du Girard constatait l'assèchement des milieux.
S'appuyant sur la maitrise foncière liée à la réserve, le syndicat Doubs Loue, avec l'appui de l'EPTB Saône et Doubs et de la réserve, a engagé une concertation de longue haleine pour convaincre les élus et riverains de l'opportunité de désendiguer la confluence sur au total 1400m, pour lui redonner son espace de liberté. Quelques années après, la reprise des processus d'érosion avec le recul de 100m d'une des rives, et la recharge sédimentaire associée ont déjà permis la réinstallation d'habitats par les hirondelles de rivières ou petits Gravelots.
Le succès de cette opération de restauration repose sur le travail de concertation mené auprès des acteurs, riverains, agriculteurs et élus, pour qui les solutions de gestion des inondations n’étaient ni claires ni accessibles, et généraient ainsi plus d’inquiétudes et de réticence que d’adhésion. Grâce à un travail important de sensibilisation, la confiance a pu être gagnée et le projet de restauration du Doubs-Loue, en tant que projet d’ampleur, sert désormais de démonstrateur pour d’autres actions du même type sur le bassin, bien qu’il reste limité au regard du volume de berges encore endiguées sur la Loue.

Restauration fonctionnelle de la vallée de Saint Ruph-Glière-Eau Morte | Retour d'expérience

Restauration hydromorphologique du Landion à Chesley et adaptation des pratiques agricoles sur le bassin versant | Retour d'expérience
Gestion naturelle du risque d’inondation | Page éditoriale
Aménager le territoire du bassin versant en prenant en compte les espaces naturels, favoriser la perméabilisation des sols, préserver le fonctionnement des hydrosystèmes, redonner la place à la rivière sont les clés d’une gestion intégrée et naturelle du risque d’inondation. Essentielle pour réduire ce risque face au changement globale, elle apporte aussi des bénéfices pour la gestion durable de l’eau et pour la biodiversité.
Recharges granulométriques sur la Bonnieure en Charente | Retour d'expérience

Effacement d’un plan d’eau de loisirs sur la Zinsel du Sud (Bas-Rhin) | Retour d'expérience

Effacement de l’ouvrage du Moulin de la Leuleune et restauration hydromorphologique sur la Hem | Retour d'expérience

Remise du Croult dans son lit d’origine au niveau du quartier du Vignois à Gonesse | Retour d'expérience
