dispositif de franchissement piscicole

Des actions pour le rétablissement de la continuité écologique sur la Canche et ses affluents classés | Retour d'expérience

Après plus de 15 années d'interventions sur le bassin de la Canche visant principalement à restaurer la continuité écologique pour les grands migrateurs, de nombreux ouvrages ont été effacés ou ont fait l'objet de dispositifs de franchissement. Grâce à la mise en conformité de 122 ouvrages sur 221 bloquants, 163 km de continuité ont été retrouvés, permettant la restauration d'habitats et zones de frayères pour les grands salmonidés notamment. Les dispositifs de comptage piscicoles post-travaux révèlent une augmentation des populations de saumons et de truites de mer. 75 % des zones de frayères ont été rendues accessibles grâce aux travaux de restauration de la continuité écologique, et 70 % du linéaire du bassin de la Canche a été rendu accessible aux salmonidés. Ces interventions semblent également avoir eu un impact favorable sur les inondations connues à l'hiver 2023-2024 dans la Région, reconnu par les propriétaires, qui se montraient en premier lieu peu enclins aux travaux de restauration ; mais la démarche de concertation a constitué une des clés de réussite des opérations menées pour dépasser les freins liés au fort attachement des propriétaires à leurs ouvrages.

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Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques | Retour d'expérience

La Touques, fleuve côtier divaguant dans un bassin composé à grande majorité de pairies et de vergers, a vu sa continuité piscicole être contrainte par de nombreux ouvrages. Depuis une quarantaine d’années, les opérations d’aménagement des ouvrages pour la libre circulation des poissons migrateurs se succèdent, avec l’ouverture et la suppression d’une soixantaine d’obstacles ainsi que l’installation d’une cinquantaine de dispositifs de franchissement piscicole. Les suivis post-travaux, que ce soit dans le cadre des stations de comptage, via les indices Indice Abondance Anguille (IAA) ou encore Indice Poisson Rivière (IPR) indiquent que les bénéfices s’observent particulièrement sur deux espèces migratrices : les truites de mer et les anguilles, dont les populations ont augmenté significativement. Les surfaces accessibles aux poissons sont en effet passées de 15% en 1982 à 86% en 2009. Les travaux de restauration de la continuité écologique ont rendu accessible aux poissons la majorité du linéaire du cours principal et des affluents ; et l’ampleur des actions entreprises font du bassin de la Touques une référence en matière de continuité écologique au sein du bassin Seine Normandie.