Échanges eaux de surface / eaux souterraines

La nappe et la rivière sont les composantes souterraines et aériennes d’un même écoulement. Elles échangent en permanence de l’une vers l’autre et dans les deux sens en fonction de leurs niveaux respectifs.
L’altération d’un des deux compartiments peut donc induire la dégradation de l’autre. Lorsqu’une nappe alimente la rivière, les prélèvements dans cette nappe peuvent induire une réduction du débit de la rivière.
Les zones humides sont des zones d’interface. Un abaissement trop important du niveau d’une nappe ou du débit de la rivière peut conduire à la dégradation du fonctionnement d’une zone humide.

En été, les cours d’eau sont alimentés par les nappes
Source aménagée de la Garnaudière – Vienne (86)

La connaissance de ces interactions est donc essentielle, d'où la nécessité d'outils pour caractériser ces échanges.


Guides méthodologiques et résultats d’études

  Comprendre et mesurer les interactions nappe/rivière - Guide technique (2017)
Ce guide fournit des connaissances et des méthodes de caractérisation des échanges en milieux alluvionnaires et sédimentaires, pour gérer de façon durable la ressource en eau. Il permet d’évaluer qualitativement et quantitativement les échanges en tenant compte du degré plus ou moins élevé d’anthropisation (ouvrages, aménagements, projets de restauration, usages de l’eau…).
Coordonné par Armines, il est issu de travaux de recherche liés au Projet Naprom (NAPpes Rivières : Observation et Modélisation) et au projet « Nappes/Rhône ».
En savoir plus : Synthèse du projet Naprom, Rapport complet sur le projet Naprom, Guide Nappes/Rhône

  État de l’art sur la caractérisation des échanges « eau souterraine / eau de surface » et réflexion sur l’organisation de la donnée (BRGM, 2016)
Le « modèle conceptuel de données » (MCD) défini par le groupe Sandre (BRGM, OFB, agences de l'eau, …) en 2015, et relatif à la « description des relations entre les eaux souterraines et les eaux de surface », propose une structuration des données pour caractériser ces échanges. Un test a été mis en place, dans le cadre de cette étude, afin d'éprouver ce modèle et vérifier sa pertinence pour l’échange de données dans un contexte où les méthodologies de suivi et les données disponibles sont à la fois peu nombreuses et très hétérogènes.
Ce rapport comprend également une synthèse bibliographique sur les méthodes de caractérisation de 3 configurations particulières, à savoir les échanges : nappe/zone humide, nappe/plan d’eau et nappe/milieu littoral.


  Evaluation des fonctions des zones humides - Guide technique (2016)
Ce document, coordonné par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Onema (maintenant l’OFB), présente la méthode nationale d’évaluation et son utilisation dans le cadre de la mise en œuvre de la séquence « éviter, réduire, compenser ». Rapide à mettre en œuvre sur le terrain, elle permet notamment d’évaluer les fonctions « vraisemblables » de « ralentissement des ruissellements » et de « recharge des nappes ».
L’ajout de la fonction « soutien des débits d’étiage » est en cours de test et pourrait être disponible début 2019.
L’application de la méthode se fait via un tableur fourni librement et un cycle de formation est mis en place.
 

  Impact des prélèvements sur les écosystèmes dépendants des eaux souterraines
L’OFB a lancé en 2017 un appel à manifestation d’intérêt, à l’intention de toute entité publique ou privée, pour répondre aux « Recueil des besoins de développements en matière de surveillance et d’évaluation DCE de l’état des eaux et des milieux aquatiques ». L'OFB identifie notamment le besoin d’améliorer la connaissance de cet impact sur les écosystèmes terrestres.
L’objectif est de produire un guide méthodologique.
 

  Bancariser les inventaires et élaborer des outils de suivi nationaux sur les zones humides
Les zones humides font l’objet de nombreux inventaires et programmes de suivi. Mais ils ne sont pas aujourd’hui encadrés par des procédures nationales, ce qui pose d’importantes difficultés de capitalisation et valorisation des données.
Un travail est mené avec les acteurs de la production et de la gestion des données sur les zones humides, pour élaborer des dictionnaires de données et des scénarios d’échanges dans le cadre d’une mutualisation des démarches engagées dans les territoires.
En savoir plus : Inventorier pour connaître, dispositifs d’observation (suivi)