Partons sur la Bave et la Sèvre Nantaise - 10 avril 2014
Chaque jeudi, nous vous proposons de découvrir un ou deux exemples de restauration hydromorphologique d’un cours d’eau français. Cette semaine partons sur la Bave et la Sèvre Nantaise...
Chaque jeudi, nous vous proposons de découvrir un ou deux exemples de restauration hydromorphologique d’un cours d’eau français, entrepris par un maître d’ouvrage, avec parfois de nombreux partenaires. Ces exemples, anciens ou plus récents, ont été réunis par l’Onema et les agences de l’eau dans un recueil d’expériences sur l’hydromorphologie.
Effacement du seuil du Martinet sur la Bave (Lot)
Le barrage du Martinet, avant travaux en 2007. L’ancienne retenue en amont du seuil du Martinet, après les travaux - automne 2011. (Photos Jérôme Beyssac - Onema)
Au titre de l’article L 432-6 du code de l’environnement pour la mise en conformité des ouvrages dans le but de rétablir la continuité piscicole sur la Bave, un des axes à grands migrateurs amphihalins, la Société hydraulique d’études et de missions d’assistance (SHEMA) a accepté, dans le cadre de l’action coordonnée entre police de l’Onema et le parquet, de s’engager dans un projet d’effacement total du seuil du Martinet, ouvrage sans usage, solution de moindre cout et la plus efficace pour le rétablissement de la continuité écologique.
L’effacement du seuil du Martinet permet de décloisonner 15 km de cours d’eau sur la Bave, dont les habitats de reproduction sont rendus accessibles aux espèces piscicoles. L’apparition de radiers et de zones courantes dans l’emprise de l’ancienne retenue est constatée.
Par ailleurs, cette action a initié la mise en place d’un plan d’actions de restauration de la continuité écologique sur l’axe Bave-Mamoul-Cère. Le but de cette démarche est d’associer les propriétaires au projet, avec sa prise en charge par le Syndicat mixte pour l’aménagement de l’eau et de l’espace.
En savoir plus sur l’ Effacement du seuil du Martinet sur la Bave
Gestion adaptative des ouvrages hydrauliques de la Sèvre nantaise et du Thouet
Le plan d’eau de la Motte, en 2003 avant abaissement.
En 2004, après les travaux d’abaissement de l’ouvrage de retenue.
En 2006, deux ans après effacement. Les vases de la retenue se sont végétalisées. (photos Syndicat Sanguèze)
Afin d’aider à la décision pour la gestion de ces ouvrages et contribuer à l’amélioration du fonctionnement physique des cours d’eau, le syndicat mixte de la vallée du Thouet et l’Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre nantaise ont initié des réflexions sur la gestion adaptative de ces ouvrages. Le coût du maintien des ouvrages vieillissant, leur incidence négative sur le milieu et les conflits d’usage sous-jacents ont motivé leur forte implication et facilité la mobilisation de syndicats de rivière et communes, maitres d’ouvrage d’opérations pilotes. La réussite des expérimentations d’abaissement des ouvrages, menées depuis 2004, a permis aux syndicats de la Sanguèze et de la Moine d’initier des projets ambitieux d’aménagement d’ouvrages. Ainsi une douzaine d’ouvrages ont été abaissés sur la Sèvre Nantaise et ses affluents. Ces opérations ont conduit à l’amélioration du milieu sur les plans physique, chimique et biologique, mise en évidence par les études de suivi, ainsi qu’à une meilleure perception locale des projets menés. Cette dernière a été étudiée dans le cadre de la plate-forme recherche-action du Plan Loire grandeur nature III.
En 2012, 54 sites hydrauliques font l’objet d’actions intégrées dans le contrat de restauration et d’entretien du bassin de la Sèvre Nantaise, destinées à améliorer la continuité écologique.
Consulter le recueil d’expériences sur l’hydromorphologie, avec une sélection possible par bassin et/ou type d’opération.
Retrouver tous les jeudis de la restauration déjà parus.