[Replays] Phosphore : quels enjeux et solutions techniques pour atteindre une gestion durable et préserver l'environnement ?

Le phosphore est élément fondamental du vivant, clé de la productivité générale des écosystèmes. L’excès de phosphore induit par les activités humaines en accroissent les concentrations (rejets d'eaux usées, industrielles ou domestiques, ou pratiques agricoles), générant des déséquilibres au sein des écosystèmes. Le cycle de 4 webinaires proposé par l'Office français de la biodiversité (OFB) et les agences de l'eau avait pour but d'identifier les connaissances nécessaires afin de répondre aux enjeux liés au phosphore, en termes de solutions techniques pour en atteindre une gestion durable et préserver l'environnement.

Comment et pourquoi gérer l'élément phosphore ?

Le phosphore : de la richesse à l'excès

Le phosphore constitue à la fois une ressource limitée et non renouvelable et une source potentielle de pollution, lorsqu'il est utilisé en excès. C'est un élément déterminant et indispensable pour la production des écosystèmes (animale et végétale), car :

• c’est un constituant structurel de plusieurs substances importantes, dont celles employées par les cellules pour la production d'énergie, les membranes cellulaires et la synthèse de l'ADN,
• il n'est pas substituable.

La présence de phosphore en déséquilibre dans les milieux, suite aux activités humaines urbaines ou agricoles, conduit à une dégradation de la qualité de l'eau et de l'environnement, notamment les sols. Le phosphore fait ainsi partie des macropolluants. Au regard des études menées, le phosphore présent dans les milieux aquatiques en France provient aujourd’hui :

• pour moitié environ de sources diffuses, d'origine essentiellement agricole : l'épandage de fertilisants minéraux et/ou d'effluents d'élevage en quantité supérieure au besoin en phosphore des plantes s'accompagne d'une accumulation dans le sol et de pertes vers les écosystèmes aquatiques,
• et pour moitié d’origine ponctuelle : rejets des STEU, source domestique ou industrielle. En pratique, il existe de grandes disparités selon les régions (Bretagne = 30% de ponctuel contre 70% en Île de France).

Deux objectifs pour des travaux structurés autour des différents domaines d'activités

Au départ, un constat  : environ 1/4 des masses d’eau cours d’eau sont en état "moins que bon" concernant le phosphore (Ptot+PO43-) (source : données provisoires de rapportage DCE 2022).

Les connaissances et éléments concrets sont méconnus ou manquent pour répondre à cette problématique et tenter de limiter la présence de phosphore dans l'environnement. Ainsi ces travaux se destinent autant aux acteurs de la surveillance qu'aux acteurs pouvant mettre en place des moyens d'action, qu'ils soient liés à la diffusion du phosphore ou non. Par conséquent ces webinaires sont conçus autour de 2 objectifs complémentaires :

• créer une dynamique collective et de partage de connaissances autour des enjeux relatifs à la qualité de l'eau sur le phosphore en France hexagonale, en s’intéressant à la fois aux sources d’origines urbaine et agricole,
• dresser un état des lieux des manques et des besoins en matière de Recherche, développement et innovation (RDI).

Des échanges répartis en sessions d'une demi journée, incluant chacune la participation de 3 à 4 intervenants par session et un temps d’échange collectif.

1. Quels contexte et enjeux relatifs à l’état des eaux et des sols, à la raréfaction de la ressource ? 10 novembre 2022
2. Quels enjeux et quelles solutions opérationnelles dans le domaine de l’assainissement ? 8 décembre 2022
3. Quels enjeux et quelles solutions opérationnelles dans le domaine agricole ? 12 janvier 2023
4. De la surveillance à l’action, quelles perspectives ? 2 février 2023

Un public ciblé pour optimiser les échanges

Public cible : des acteurs de la qualité de l'eau

50 à 70 personnes ont participé en moyenne à chacune des 4 sessions. Le public était composé pour 40% de personnels des agences de l’eau. Les chercheurs et les services États et collectivités représentaient respectivement en moyenne 30%.
Afin de favoriser les échanges et le partage d’expérience, les participants ont été invités selon une liste proposée par le comité de pilotage des webinaires.

Contacts du comité de pilotage

• Agence de l’eau Loire-Bretagne : Adeline Vernier Adeline.VERNIER@eau-loire-bretagne.fr
• Agence de l’eau Rhin-Meuse : Stéphane Petitgenet stephane.petitgenet@eau-rhin-meuse.fr
• Agence de l’eau Adour-Garonne :  Jocelyne Di Mare jocelyne.di-mare@eau-adour-garonne.fr
• Office français de la biodiversité : Stéphane Garnaud-Corbel stephane.garnaud-corbel@ofb.gouv.fr ; Nolwenn Bougon nolwenn.bougon@ofb.gouv.fr et Claire Billy claire.billy@ofb.gouv.fr