Indice de qualité écologique (IQE) - Indice de potentialité écologique (IPE) - Guide méthodologique
L’indice de qualité écologique (IQE) caractérise la biodiversité à l’échelle globale d’un site. Il a été conçu pour évaluer des sites aménagés, accueillant du public, à vocation commerciale, industrielle ou de loisirs. Applicables partout en France métropolitaine, l'IQE - et sa déclinaison l'IPE - évaluent les enjeux patrimoniaux, la fonctionnalité écologique et la diversité des espèces et des habitats.
Prairie mésophile sur une installation de stockage de déchets. O. Delzons
Objectifs
- Fournir une vision globale des problématiques sur le site, en les mettant en perspective avec le contexte local ;
- Mettre en avant des pistes d’actions pour conserver ou améliorer la biodiversité ;
- Réaliser un suivi dans le temps afin de juger de l’efficacité des mesures mises en place en faveur de la biodiversité.
Mise en oeuvre
L’IQE se base sur un inventaire naturaliste de 6 jours de terrain au printemps et en été, selon un protocole semi-standardisé, qui doit être appliqué par des écologues confirmés.
Ces inventaires visent à caractériser :
- la patrimonialité du site : observe-t-on des espèces ou des habitats, rares, menacés ?
- la fonctionnalité du site : s’inscrit-il de manière cohérente dans le paysage, peut-il participer au déplacement des espèces ?
- la diversité des oiseaux et des habitats naturels.
Les résultats sont restitués dans un rapport d’expertise qui contient :
- les résultats détaillés des inventaires ;
- des représentations graphiques de ces résultats, notamment sous la forme d’un radar synthétique ;
- des préconisations d’aménagement et de gestion pour conserver et favoriser la biodiversité.
L’IQE est utilisé dans des contextes variés : sites industriels, carrières, golfs, espaces naturels, etc.
À propos de l'indice de potentialité écologique (IPE)
L’indice de potentialité écologique est une version succincte de l’IQE. Basé sur les mêmes critères, il permet, suite à une seule journée d’inventaire, de dresser à grands traits un pré-diagnostic d’un site.
Du côté des utilisateurs
170 structures naturalistes (associations, bureaux d’étude, etc.) ont été formées à sa mise en oeuvre. Fédérées en une communauté d'utilisateurs, elles se réunissent annuellement pour échanger autour de la méthode et des résultats qu’elle produit.