Validation d’un drone hydroacoustique en réservoir et discrimination de cibles par approche large bande

Contexte général

L’hydroacoustique est devenue une méthode incontournable de l’évaluation des populations de poissons dans les écosystèmes lacustres et de la description de leurs relations avec l’écosystème. Cette méthode, non intrusive, fait désormais partie intégrante des procédures d’échantillonnage des peuplements de poissons recommandées par la DCE et a fait l’objet d’une normalisation par le Comité Européen de Normalisation (CEN EN 1590). A l’heure où l’utilisation de ces méthodes s’intensifie, le nouveau défi est leur utilisation de façon autonome afin de pouvoir acquérir plus de données aussi bien spatialement que temporellement. De plus, la nouvelle génération de sondeur type large bande récemment commercialisée permettra de mieux prendre en compte les réponses impulsionnelles des cibles et d’aborder la discrimination spécifique ainsi que la description des caractéristiques de l’écosystème. Un engin autonome, le HARLE (Hydroacoustic Autonomous boat for Remote fish detections in Lake) équipé d’un sondeur EK80 en position vertical, 120 kHz a été développé par l’INRA en partenariat avec CT2MC. La première version a été validée en lac naturel et la version 2.0 adaptée aux réservoirs nécessite d’être validée.

 

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Le HARLE (Hydroacoustic Autonomous boat for Remote fish detections in Lake) en action en autonomie sur le lac Léman (2017, J. Guillard)

Enjeux opérationnels

L’hydroacoustique est devenue une méthode couramment employée dans les milieux profonds en utilisant des sondeurs verticaux. Cependant, en raison du faible volume échantillonné dans la zone proche du transducteur, lorsque les poissons sont situés proches de la surface, ils sont insuffisamment détectés. Dans les lacs peu profonds et artificiels, la complémentation par un échosondage horizontal apparaît donc essentielle pour une bonne estimation des populations. Grâce à cette méthode il est aujourd’hui possible d’étudier aussi les milieux peu profonds et les réservoirs, mais des problèmes spécifiques à ces écosystèmes nécessitent d’être encore résolus, notamment concernant la discrimination des cibles arbre-poissons. De plus, en raison de la présence d’arbre et la présence de bois morts, ces milieux sont parfois difficilement accessibles en bateau. Les engins autonomes ou drones sont de plus en plus utilisés en écologie car ils permettent d’acquérir des données dans les milieux difficile d’accès et d’augmenter la fréquence des acquisitions.

Publications & rapports

(en préparation)

(Dernière mise à jour : novembre 2019)