Surveillance et évaluation de la qualité écologique des écosystèmes lacustres d’Outre-mer
Contexte général
Comme sur l’ensemble des autres bassins français, les objectifs d’atteinte du bon état ou du bon potentiel écologique des écosystèmes lacustres régis par la DCE, s’appliquent en Outre-Mer. Cela nécessite la mise en œuvre d’une surveillance standardisée des éléments de qualité pertinents et d’une méthode d’évaluation de l’état ou du potentiel écologique des écosystèmes considérés.
Seuls 4 plans d’eau sont à ce jour considérés dans les réseaux de surveillance en Outre-Mer : la retenue de Petit-Saut en Guyane, la retenue de Gachet en Guadeloupe, la retenue de la Manzo en Martinique, et le lac naturel de Grand Etang à la réunion.
Les contextes écogéographiques de ces écosystèmes nécessitent de réinterroger les systèmes de surveillance et d’évaluation développés pour la métropole, afin d’évaluer les besoins d’adaptation potentiels ou la nécessité de développements nouveaux.
Depuis 2017, des analyses ont été conduites par le pôle R&D AFB-Irstea en Guyane sur la retenue de Petit-Saut. Cette retenue bénéficie d’une surveillance écologique soutenue, depuis la mise en eau du barrage. Elle dispose ainsi d’ores et déjà d’un important jeu de données grâce aux suivis réalisés par EDF. L’étude réalisée par le pôle R&D a permis de dégager des premières conclusions et elle permettra d’amorcer plus rapidement le travail sur les autres DOM, en bénéficiant de l’expérience acquise.
Enjeux opérationnels
Pour répondre aux besoins soulevés par la DCE en termes de surveillance et d’évaluation de la qualité écologique des lacs d’Outre-Mer, les Offices de l’Eau et les DEAL ont besoin d’un appui scientifique et technique pour déterminer :
- les éléments de qualité pertinents à suivre ;
- les protocoles de surveillance à déployer,
- une méthode d’évaluation standardisée de l’état ou du potentiel écologique des écosystèmes lacustres de leur territoire,
- les besoins de développements scientifiques et techniques complémentaires.
Cela nécessite de synthétiser l’ensemble des connaissances et des données disponibles, de les analyser et de proposer des solutions adaptées. Ce travail devra être réalisé en approfondissant les spécificités de chaque écosystème lacustre, tout en adoptant une démarche standardisée identique dans chaque DOM. Un groupe de travail rassemblant l’ensemble des acteurs opérationnels et scientifiques devra être créé et animé.
PARTENAIRES
Bonnet A. (Irstea)
(Dernière mise à jour : novembre 2019)