Historique du pôle Écla & partenaires

Le Pôle R&D Écosystèmes lacustres (Écla) est le pôle d’études et de recherches issu de la convention de coopération signée en février 2020 entre l’Inrae, l'Université Savoie Mont-Blanc (USMB), et l’OFB. Son objectif principal est de contribuer aux connaissances nécessaires à la préservation et la restauration de la biodiversité, du fonctionnement et des services écosystémiques rendus par les écosystèmes lentiques.

Ce pôle assure un lien étroit entre « recherche amont » et « recherche appliquée » en intégrant la fonction de transfert dans la structure même du dispositif.

Photo de groupe du séminaire Pôle ECLA, Evian, mars 2019
Premier séminaire du Pôle Écosystèmes lacustres (Écla) (Evian, mars 2019) - ©Pierre-Alain DANIS – OFB

Historique

Un Pôle R&D associant l’Onema et Irstea a été créé en 2009 sous l’intitulé « Pôle R&D Hydroécologie des plans d’eau ». Cette structure a été conservée lors de la mise en place de l’AFB en 2017 puis de l'OFB en 2020. L’équipe présentait l'originalité et l'avantage de réunir sur le même site une vingtaine d'agents issus des deux établissements partenaires, qui construisent et développent un projet scientifique commun. Le brassage des deux cultures professionnelles permet une meilleure prise en compte des enjeux sociétaux et des priorités environnementales opérationnelles par la recherche, tout en garantissant la production et le transfert d'innovations scientifiques de haut niveau (connaissances, méthodes, outils) vers la sphère des gestionnaires, les décideurs et le grand public.

Les travaux menés par cette équipe mixte ont d’abord été orientés vers le comblement du déficit important en termes d’outils DCE disponibles en France pour ces milieux (cf "DCE et plans d'eau"). Il s’agissait principalement du développement de méthodes de caractérisation des écosystèmes lacustres et d’indicateurs d’état écologique. Progressivement, en phase avec les différentes étapes de la DCE et avec l’évolution des enjeux sociétaux, le projet du Pôle s’est ouvert à la restauration écologique, à l’évaluation du fonctionnement des écosystèmes et des services écosystémiques ainsi qu’à l’étude des effets du changement climatique. Au cours des dernières années, des rapprochements ont été initiés avec d'autres équipes ou chercheurs travaillant en France sur les écosystèmes lacustres, notamment avec l’UMR Carrtel Inra-USMB, l’UMR IMBE , l’UMR EDB , l’UMR Chrono-environnement, l’UMR LIEC, le Pôle étang continentaux de l’ex-ONCFS ou bien encore l’UMR IEES. La construction de projets communs a été plus particulièrement approfondie avec l’UMR Carrtel de Thonon-les-Bains et le Pôle étangs continentaux de l’ex-ONCFS.

Avec la mise en place de l’AFB et l’étendue des enjeux « biodiversité » concernant les écosystèmes lacustres, il est apparu opportun de construire un nouveau pôle R&D, embrassant l’ensemble de la biodiversité des écosystèmes lacustres, en intégrant des agents de l’AFB, de l’UMR Carrtel et de l’ONCFS pour accroître le champ de compétences scientifiques et techniques du Pôle et sa capacité d’action. Cette initiative est dynamisée par les processus de fusion éffectifs depuis le 1er janvier 2020 entre l’Inra et Irstea d’une part, et entre l’AFB et l’ONCFS d’autre part. En 2020, ces processus de fusion ont respectivement donnée naissance à l'INRAE et l'OFB.

Partenaires

Irstea

Cet établissement public à caractère scientifique et technologique, sous la double tutelle des ministères chargés respectivement de la recherche et de l'agriculture, est un organisme de recherche spécialisé en sciences et technologies pour l'environnement. Ses recherches visent à documenter les dynamiques complexes en cours, à appréhender et si possible modéliser les évolutions futures, mais aussi à accompagner les transitions nécessaires, écologique, agro-écologique et énergétique. Son objectif est double, de progrès technologique mais aussi d’appui aux politiques publiques pour l’accompagnement des évolutions sociétales en cours et à favoriser.

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Pour répondre à ces enjeux, Irstea porte une vision intégrée de la gestion des écosystèmes, des ressources et des risques, à l’échelle des territoires, et sous la contrainte du changement global.

Cette vision scientifique se décline en quatre domaines scientifiques stratégiques (DSS) transversaux et interdisciplinaires :

  • risques naturels, sanitaires et environnementaux,
  • bioéconomie et économie circulaire des bioressources et des effluents : des technologies aux acteurs,
  • gestion adaptative des ressources dans les territoires sous contrainte du changement global,
  • biodiversité : dynamique et gestion des écosystèmes et services écosystémiques. 

Irstea a pour missions d'entreprendre, réaliser, coordonner et soutenir  tous travaux de recherche scientifique et technologique dans les domaines de l'aménagement et de la gestion durables des territoires, en particulier agricoles et naturels, et de leurs ressources, de produire et mobiliser les connaissances scientifiques et technologiques nécessaires aux politiques publiques , de conduire des expertises scientifiques et techniques et de contribuer à l’enseignement et à la formation dans ses domaines de compétences. Ces travaux de recherche portent notamment sur la gestion de la ressource en eau, l’amélioration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques , la gestion des ressources naturelles et de la biodiversité aquatique et forestière, la connaissance de l’environnement par l’observation.

Des résultats des actions de R&D réalisées par le Pôle AFB-Irstea entre 2009 et 2018 sont disponibles sur la page "Pôle R&D Hydroécologie des plans d’eau". et les résultats des travaux dédidiés tout particulièrement aux indicateurs DCE sont disponibles sur la page "DCE et plans d'eau".

ONCFS

C'est un établissement public de l'État à caractère administratif, sous double tutelle des ministères chargés de l’Environnement et de l’Agriculture. En application des lois chasse de juillet 2000 et 2003 et de la loi développement des territoires ruraux (DTR) de février 2005, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage s’est vu confier cinq missions répondant aux axes majeurs de la dernière conférence environnementale, dans la suite du Grenelle de l’environnement : 

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  • surveiller les territoires, faire respecter la réglementation environnementale,
  • mieux connaître la faune sauvage et ses habitats,
  • conseiller et apporter une expertise technique auprès des décideurs politiques, des aménageurs et des gestionnaires de territoires,
  • promouvoir une chasse durable.

Inra

Cet organisme de recherche finalisée pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement a pour mission 4 éléments principaux.

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  1. La sécurité alimentaire, la production agricole, la transition agro-écologique
  2. La transformation, la consommation et le recyclage des biens alimentaires et non alimentaires liés aux activités agricoles, agro-industrielles et forestières
  3. Les milieux, ressources et services écosystémiques concernés par ces activités, ainsi que les dimensions sanitaires qui leur sont associées
  4. Les liens entre ces activités et le changement climatique, la santé, l’énergie, la chimie, le développement durable et territorial

Ses recherches visent à produire les connaissances, les innovations, l'expertise et les outils de gestion nécessaires pour répondre aux grands enjeux qui leur sont associés  notamment l'entretien ou la restauration des services des écosystèmes, la biodiversité et le développement durable et territoires ruraux. Concernant l'eau et les milieux dulçaquicoles, l'Inra concentre ses recherches sur deux problématiques majeures. La première est l'eau comme facteur du fonctionnement des végétaux, des écosystèmes continentaux et comme ressource pour l'agriculture. La seconde est l'impact des activités de production et de l'usage des terres sur les ressources hydriques, les milieux aquatiques et les communautés vivantes dulçaquicoles, dans le contexte du changement global. Leurs objectifs sont de contribuer à assurer l'adaptation la plus efficiente de l'exploitation des terres à la disponibilité  de la ressource d'une part, la maîtrise et la gestion des impacts quantitatifs d'autre part. Ces recherches ont un caractère largement pluridisciplinaire.

Université Savoie Mont Blanc

C'est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) implanté en Savoie et en Haute Savoie.
Avec 15 000 étudiants, une offre de formation pluridisciplinaire et 19 laboratoires de recherche reconnus au plan international, l’Université Savoie Mont Blanc est un établissement à taille humaine qui conjugue la proximité avec ses territoires et une large ouverture sur l’Europe et le monde.

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La recherche est portée par des laboratoires en partenariats avec de grands organismes (CNRS, CEA, Inra), des organisations internationales (Cern) ou d’autres structures (INES), notamment le laboratoire Carrtel sous tutelle commune avec l’INRA. Située au bord de 3 grands lacs périalpins français (Bourget, Annecy, Léman), l’USMB a développé des compétences scientifiques et des équipements pour travailler sur les défis scientifiques fondamentaux ou appliqués liés aux socio-écosystèmes lacustres : mieux comprendre et modéliser le fonctionnement de ces systèmes ainsi que l’impact des changements globaux et des activités humaines ; améliorer leur place dans la transition énergétique ; faire de ces patrimoines naturels des atouts pour le développement socioéconomique territorial. L’université porte les formations pluridisciplinaires notamment sur les lacs articulant les géosciences, la chimie de l’environnement, les sciences de l’environnement et les sciences humaines et sociales.

(Dernière mise à jour : juillet 2020)