Réseau Loup-lynx
Le réseau Loup-lynx assure la surveillance de la population de loups et de lynx en France. Il vise à obtenir des informations scientifiques fiables et robustes concernant la répartition et les densités de lynx sur le territoire, ainsi que leurs évolutions. Ces données permettent d’éclairer la décision publique en matière de conservation et de gestion de ces 2 espèces protégées.
Fonctionnement
Le réseau Loup-lynx repose sur la collaboration de différents acteurs de terrain dans les zones de présence avérée des espèces, mais également au-delà. Chacun d’entre eux étant formé pour repérer les indices de présence du loup et du lynx sur le terrain.
En savoir plus : découvrez la méthodologie (ici sur le lynx et sur LoupFrance) et les résultats de ce suivi (ici sur le lynx et sur LoupFrance).
Ce système constitue à ce jour un outil unique en Europe, permettant le suivi du lynx au travers d’indicateurs géographiques et démographiques combinés. Il est relié à des groupes de travail internationaux tels que le Scalp (Status and Conservation of the Alpine Lynx Population) ou la LCIE (Large Carnivore Initiative for Europe) pour son intégration dans le contexte européen (présentation à venir). Le réseau Loup-lynx se caractérise par une transparence totale pour ce qui concerne sa production technique et dans tous ses aspects de collaboration entre les partenaires (institutionnels, particuliers) et l’État.
Composition et couverture
Le réseau Loup-lynx est piloté par l’Office français de la biodiversité (OFB, et avant lui l'ONCFS), mais se compose de correspondants issus de divers horizons. Au 1er janvier 2020, ils sont près de 4500 correspondants présents sur l’ensemble des départements français à être formés par les animateurs du réseau de l’OFB depuis le retour du lynx en France.
C’est l’atout majeur du réseau Loup-lynx : rassembler de multiples partenaires permettant la couverture de vastes espaces tout en minimisant les délais de détection de l’espèce. La majorité des correspondants (55 %) sont des agents de l’État ainsi que des agents de parcs naturels régionaux. Les 45 % restants se composent de particuliers, bénévoles, sélectionnés pour leurs activités qui leur permettent potentiellement de détecter des indices de présence (accompagnateurs en montagne, bergers, chasseurs, éleveurs, naturalistes).
En 2020, le réseau Loup-lynx est déployé sur près de 40 départements concernés par la présence de l’un de ces carnivores.
Sur l'ensemble des départements du territoire national, une veille est activée par les agents de l'OFB pour détecter la présence du lynx.
Couverture des correspondants du réseau Loup-lynx formés par les animateurs régionaux de l’OFB
Le passage du réseau du mode « sentinelle » (en jaune) au mode « multipartenaires » (départements en vert sur la carte ci-dessus) intervient dès lors que des indices de présence (loup et/ou lynx) récurrents sont détectés et signalés aux responsables nationaux. La formation de nouveaux correspondants, sur la base du volontariat, est alors effectuée dans les départements concernés.
Formation des correspondants
Le réseau Loup-lynx s’étend d’année en année avec des formations spécifiques assurées par les animateurs régionaux de l’OFB. Celles-ci portent sur la biologie et les méthodes de suivi des populations, la reconnaissance des indices de présence ainsi que les procédures de transmission de ces indices.
La formation des agents pour réaliser des constats de dommages est organisée en parallèle, également par les animateurs du réseau Loup-lynx. Seuls les agents habilités et ayant suivis cette formation peuvent effectuer ces constats.
Des formations ouvertes à tous…
Si vous êtes intéressés pour vous investir dans le réseau de suivi, vous pouvez en faire la demande en utilisant le formulaire de contact, en précisant votre identité, vos coordonnées, l’activité que vous menez qui vous permettrait de collecter des indices de présence, et en expliquant votre motivation à participer au réseau.
Stage de formation de correspondants du réseau Loup-lynx
Ressources
Lynx
Lynx boréal, un félin discret | Rubrique
Le lynx boréal, seul grand félin sauvage présent en France métropolitaine, est une espèce menacée et strictement protégée en Europe. La sauvegarde de cette espèce revêt un enjeu fort pour la préservation de la biodiversité en France.
Loup
- Toutes les informations sur loupfrance.fr (actualités, fiches espèce, méthodes de suivi, correspondants...)
Loup gris, une espèce en recolonisation | Rubrique
Le Loup gris, Canis lupus italicus (lignée italo-alpine) effectue un retour naturel en France depuis 30 ans. Ce carnivore est l'un des 3 grands prédateurs terrestres du pays, et il pose de nombreux défis de coexistence avec les activités humaines.
Bilan du suivi estival de la population de loup - été 2019 - Lettre n°11 | Loup flash info - Lettre d'information du réseau Loup-lynx | janvier 2020
Ce bilan recense 97 zones de présence permanente du loup dont 80 meutes, avec une poursuite du développement de l’espèce moins importante que celle constatée l’année dernière.
Lien utile : la mission Loup de l'État
La population française de Lynx boréal (Lynx lynx) est suivie notamment au travers de l’évolution de la surface occupée sur le territoire national. L’évaluation de son aire de présence est réalisée annuellement grâce aux indices collectés par le réseau Loup-lynx, ainsi qu'aux données provenant des constats de dommages sur les troupeaux domestiques. Ce bilan porte sur trois années biologiques (2021, 2022 et 2023). Les résultats montrent une extension de l'aire de présence régulière.
Conférence LIFE WolfAlps EU 2022 : l’herbe est-elle toujours plus verte ailleurs ? N°90 |
Prédateur de bétail, vu comme un concurrent par certains chasseurs, braconné, tué légalement dans certains pays, mais aussi animal central dans la mythologie, emblème de la vie sauvage pour ses partisans, source de revenus touristiques, protégé et suivi de près... Après avoir été exterminé dans certains pays, le loup fait son retour et étend naturellement son territoire. Comment nos voisins européens gèrent-ils la cohabitation avec ce prédateur ? Douze experts représentant 7 pays européens ont apporté des éléments de réponses.